Le patrimoine religieux
Eglise Saint-Guinal : orgue Dallam, vitraux
L'édifice comprend une nef avec bas-côtés de cinq travées d'inégales longueurs et un choeur. Au droit des deux dernières travées, on trouve des chapelles en ailes formant faux transept.
L'église est ouverte tous les jours. Des concerts sont organisés par l'Association Arkae, héritière des Amis de l'Orgue.
Chapelle Notre-Dame de Kerdévot : retable XVIe , fontaine
Blottie au milieu de la verdure, la chapelle fut la vitrine de toutes les influences qui ont marqué la Bretagne depuis le XVe siècle avec son retable flamand, sa Vierge à l'Enfant d'inspiration italienne, et ses autres retables d'origine ibérique.
Kerdévot est mentionnée en 1439 dans une donation. La chapelle, qui est réédifiée au XVe siècle, aurait été bâtie (grâce au mécénat de la famille Tréanna) pour remercier la Sainte Vierge d'avoir arrêté aux limites de Ergué-Gabéric une épidémie de peste. L'édifice actuel, qui a été édifié au XVe siècle et consacré le 26 octobre 1556, est de plan rectangulaire et comprend quatre travées avec bas-côtés et est séparé en deux par un arc diaphragme.
Le clocher (avec ses deux tourelles d'escalier), frappé par la foudre en 1701, a été reconstruit en 1702, ainsi que l'indique l'inscription "Mre Jean Baudour rec. 1702". La cloche, oeuvre du fondeur François Le Moine, date de 1706. L'édification du choeur est commencée vers 1470 et le choeur est inauguré en 1556.
Le retable du XVIe siècle, restauré au XVIIe siècle, comporte six panneaux dont quatre consacrés à la Vie de la Vierge (la Nativité de Notre-Seigneur, Le Trépassement de Notre-Dame, ses Funérailles, son Couronnement au ciel) et deux autres panneaux (ajoutés au XVIIe siècle), représentant l'Adoration des Mages et la Présentation de
Les orgues datent de 1680-1845. La sacristie date du XVIIe siècle : elle porte un écusson aux armes de la famille Lopriac.
La maîtresse-vitre consacrée à la Passion, oeuvre de Laurent Le Sodec, contient des fragments d'une vie du Christ (1489) : cette verrière a été restaurée en 1958.
Très beau calvaire à base rectangulaire, avec contreforts aux angles et douze niches creusées dans les quatre faces. Les statues des deux apôtres ont disparu, sans doute à la Révolution. Fontaine sacrée datée du 16e siécle, doté d'un blason aux trois alliances, placée en bordure du champ à l'Est de la chapelle : on s'y rendait pour guéri du catarrhe ou de fièvres. Grand pardon de Kerdévot le deuxième dimanche du mois de septembre.
Chapelle Saint-Guénolé : sablières, clocher
Edifiée par les seigneurs de Kerfors au village de Quélennec, qui dépendait de l'abbaye de Landévennec, elle a été entièrement restaurée en 1975 (à l'exception de sa flèche). Toute en pierres de taille, elle possède des contreforts et fenêtres flamboyantes. Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire comprenant une nef avec bas-côté nord de cinq travées séparées par un arc diaphragme d'un choeur de deux travées avec bas côtés et chevet droit. Son clocher abattu par la foudre en 1910/1911 a fait l'objet d'une restauration en l'an 2000.
Le lambris de la toiture a été refait en 1679 (par Laurens Balbous et Yvon Jaouhen) ainsi que l'indique une inscription. A l'intérieur, une nef et deux bas-côtés séparés par des colonnes hexagonales soutiennent des arcades ogivales. Au maître-autel, on trouve plusieurs statues : sur le côté gauche saint Guénolé (XVIème siècle, en calcaire, H. 1,20 m, l'abbé est en vêtements sacerdotaux, avec crosse et livre fermé dans la main gauche), à droite de l'autel saint Corentin (bois polychrome), saint Herbot, saint Maudez, et sur le bas-côté gauche saint Michel. On peut aussi y admirer en particulier d'étonnantes sablières sculptées dans le style Renaissance.
On notera aussi les vestiges d'un haut de calvaire retrouvé il y a quelques années dans un talus près de la chapelle. Il s'agit plus précisément d'un crucifié geminé à un Christ aux liens qui daterait du XVe siécle (donc antérieur à la chapelle). Peut-être un jour pourra-t-on restaurer ce calvaire ?