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Le Grand pardon de Kerdevot a lieu ce dimanche

En rassemblant plus d’un millier de croyants et profanes ce dimanche, le Grand pardon de Kerdevot prend à la fois des allures de fête religieuse et de fête de quartier.

L’événement

125 kg de pommes de terre, 150 kg de choux, 16 kg de saucissons, 40 kg de lard, 50 kg de saucisses… Voilà des chiffres qui forcent le respect. Il n’en faut pas moins pour préparer les 500 repas du fameux ragoût de choux du Grand pardon de Kerdevot, ce week-end, le plus important de la région de Quimper. Et ils seront de deux à trois fois plus pour assister à la grande procession en habits traditionnels bretons du dimanche aprèsmidi, le temps fort du pardon.

1 300 personnes

« Les 450 repas avaient tout de même été servis, mais la procession n’avait pas pu avoir lieu », se souvient Dominique Quiniou, président de l’association des Fabriciens (équivalent du trésorier en ancien français) qui gère la partie religieuse de l’événement. « On attend 1 200-1 300 personnes dimanche et environ 200 personnes dans la procession organisée cette année par Yann Bothorel. » Le matin, plusieurs centaines de personnes auront assisté aux messes de 9 h et 10 h 30 et quelques douzaines auront participé à la marche entre le bourg et Kerdevot (18 h) puis, à sa procession de lumières (20 h 30). Sans compter le pardon des aînés, jeudi, qui a attiré plus de 200 résidents des maisons de retraite du Pays de Quimper. Et si la fréquentation a accusé une baisse ces dernières années, la manifestation continue de mobiliser, en tout cas bien au-delà de la sphère religieuse. « Certains ne viennent jamais à la messe mais sont là tous les ans avec les habits de leurs grands-parents. Il a pris une dimension à la fois traditionnelle et culturelle. En outre, le mélange du religieux et du profane est typiquement breton. Le croyant qui vient se faire pardonner ses pêchés côtoie les joueurs de boules qui viennent voir leurs copains. » En ce sens, la mise en place du fameux ragoût de choux, il y a 30 ans par l’association des habitants du quartier de Kerdevot, a donné « un gros coup de fouet à la fréquentation », reconnaît le fabricien. Entre deux messes, on peut se rafraîchir et jouer aux boultenn, quilles et autres palets, sans oublier la pêche à la ligne pour les enfants. « C’est un peu notre fête du quartier », souligne Annie Daoudal, présidente de l’association profane. « Une exposition des peintures de Claudine Jacques et des photos de Nathalie Kerouedan seront également mises en place ». Et puisqu’une fête bretonne ne saurait se dérouler sans musique, le festdeiz sera assuré par le groupe de Poullaouën Avel-ar-Menez.

Ouest France 9 septembre 2016