Dictionnaire : Favé (Antoine)

Monographie de labbé FavéL'abbé Antoine Favé (1855-1914), qui fut vicaire à Ergué-Gabéric à la fin du XIXe siècle, produit en 1891 la première monographie de la paroisse, sur la période allant de 1678 à 1716. Il s'agit de "notes" (15 pages au total) tentant d'inventorier les registres de baptêmes mariages et sépulture. Elles font suite à une demande de l'évêque de Quimper, souhaitant que les prêtres fixent l'histoire paroissiale de la commune où ils exercent.

Antoine Favé est né à Quimper en 1855, où son père était alors notaire. Il fait sa scolarité dans le Nord-Finistère, puis ses études théologiques au séminaire de Quimper et à Rome, où il est ordonné prêtre par un cardinal. Il est d'abord employé dans une maison d'éducation dans le Nord, puis en Saône-et-Loire. Après un stage chez les Jésuites à Poitiers, il rentre dans son diocèse d'origine, où il devient de le vicaire de Saint-Pabu. Il est ensuite muté à Ergué-Gabéric. C'est là qu'il commence à s'adonner à l'histoire locale, "en feuilletant les vieux cahiers de la Fabrique, en fouillant les papiers de vieilles familles, en compulsant des inventaires anciens et des actes notariés, en s'initiant aux mystères des Archives départemantales" (cf. nécrologie dans La Semaine religieuse de Quimper et de Léon, janvier 1915). Il ensuite nommé à l'aumônerie de l'asile départemental de Saint-Athanase, à Quimper. Il finit sa vie dans la maison de retraite Saint-Joseph, à Saint-Pol de Léon, et décède en 1914 d'une maladie cardiaque.

Au cours de sa vie, l'abbé Favé a produit de nombreuses études et notices pour les bulletins de la Société archéologique (BSAF) et de l'Association bretonne, notamment un travail (en 1893) sur Claude de Marigo, auteur de Buez ar sent (La Vie des saints), au XVIIIe siècle. Antoine Favé était passionné d'histoire ; jeune abbé, il lit déjà beaucoup d'ouvrages dans cette discipline : "[Il] emmagasine heureusement dans son cerveau les sujets très divers de ses copieuses lectures ; de sorte que sa conversation, parfois un peu nébuleuse, était toujours cependant nourrie de faits anecdotiques, d'études de caractères, de jugements assez éclairés sur des époques ou des personnages marquants" (ibidem). Outre la monographie sus-dite, ses articles dans le BSAF sur Ergué-Gabéric concernent : l'origine de l'ancien cantique de Kerdévot (1892), la vie rurale en Cornouaille aux XIXe et XVIIIe siècles (1893), le mobilier et le vêtement aux environs de Quimper au XVIIe siècle (1893), la pierre commémorative de la peste d'Elliant (1893), la condition des prêtres des campagnes dans le Finistère avant 1789 (1894), l'aspect extérieur d'une ferme cornouaillaise avant 1789 (1895).


Hascoet (Jean) 1850 - 1908

 

Né le 26 juin 1850 au Juch, ordonné prêtre en 1874, vicaire à Rosporden, Ergué-Armel, Bénodet, il fut nommé recteur à Ergué-Gabéric en 1897 : il fit de nombreux embellissements à la chapelle de Notre- Dame de Kerdévot et surtout il dota la paroisse d’une école chrétienne de filles dont il était justement fier et qui persista malgré le renvoi des Filles du Saint Esprit à qui il avait confié la direction.
Malade depuis de longs mois, il mourut à Ergué-Gabéric le 15 janvier 1908 dans sa 58e année.

 

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Kerampeillet  (Ker'Peliet)

Kerampeillet lieu-dit en Ker qui désigne un village, sur la route de Kerdales non loin de Kerdevot. Ker est suivi généralement d'un nom de famille : Ar Peliet,

qu'on retrouve francisé dans les registres paroissiaux de différentes manières :

Le Peliet (Quimper , 1645), Le Pelliet (Ergué-Armel 1644), Le Pelyet (Plomodiern 1669), Peillet (Pouldergat 1670).

Ce nom de famille semble avoir son épicentre en pays Glazik.

La forme gabéricoise se rencontre pour la première fois dans l'ancien cadastre de 1835. Ker -Ar-Peilhet, est écrit kerampeillet. La forme écrite du moyen breton keranpelyet a subi l'influence du français littéraire au XIXème siècle : le an devient am par application de la régle orthographique française du /M/ devant le /P/.

Ce nom prononcé /Kerpeliet/, a été transformé au 20ème siècle dans les nomenclatures officielles : Kerampillet (INSEE 1946, et IGN 2002) adopté par la carte Michelin. Le cadastre remis à jour inscrit le lieu-dit sous l'orthographe de 1835 /kerampeillet/.

Le Peilhet vient du verbe peliat, peler, écorché. Il est donc proche du nom Déguignet dans sa signification.

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Gars-haleg (Garzh-haleg)

Lieu-dit à proximité de a route de Coray près de Lestonan. Garzh désigne en breton une haie. Haleg est le nom du saule. Halegenn au singulatif et Haleg au pluriel. Garzh-haleg se traduit donc par la haie aux saules.

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Le papier à cigarette OCB a été créé en 1918 et cédé par le groupe Bolloré en 2000 au groupe Republic Tobacco, de Chicago. OCB est formé de trois initiales. O comme Odet, lieu dit en Ergué-Gabéric, où se trouve le siège social de Bolloré ; C, comme Cascadec, lieu-dit en Scaër, où se trouvait une usine du groupe, qui appartient aujourd'hui au groupe Glatfelter ; B, comme Bolloré, fabricant de papier à Ergué-Gabéric depuis 1822. Pour plus d'informations sur la marque et ses différentes gammes à travers l'histoire, consultez la page Wikipédia consacrée à OCB.
 
Fabrication de l'OCB par Man Kerouedan_1
 
Fabrication OCB Mann Kerouedan 2
 
Deux schémas de Mann Kerouedan, ancien conducteur de machine,
détaillant les
techniques de fabrication de l'OCB dans les usines Bolloré.

 

Henri Le Gars raconte l'OCB

De garçon de course à chef de service, Henri Le Gars a passé sa carrière à l'usine d'Odet. En août 2017, il a livré à Isabelle Rahavi un témoignage sur la fabrique de papier. L'usine OCB constituait, jusqu'en 1973, le centre névralgique de la vie à Odet. Henri a intégré le service des expéditions du papier à cigarettes un peu avant la Seconde Guerre mondiale : « Ce qui est drôle c'est que le tabac était rationné mais les gens fumaient quand même. On n'a jamais vendu autant de papier à cigarette. Ils faisaient pousser une belle saloperie dans leurs champs, qu'ils ne savaient pas faire sécher, et ça les empoisonnait plutôt qu'autre chose » Il est resté à Cascadec jusqu'à la Libération. Un an après son retour du service militaire, en 1947, l'usine Odet redémarre, retrouvant le charbon nécessaire à la turbine à vapeur. Henri Le Gars prend alors une place de comptable. Retrouvez le reportage entier sur le site d'Ouest-France ici.

 

L'OCB dans les années 1930

En 1991, dans le numéro 30 de la revue Armen, Christine Le Portal a consacré une partie de son reportage sur les papeterie Bolloré à la fabrication du papier OCB. Nous vous en livrons ici l'extrait.