ACTUALITE DU PATRIMOINE

13 février 2018 / 13 a viz C'hwevrer 2018

 

Bilan Conférence-Histoire

Les vitraux contemporains de

la chapelle de Kerdevot

© Le Télégramme

 

Samedi, à la salle Ti-Kreis, la conférence organisée par l'association Arkae autour des vitraux contemporains de la chapelle de Kerdevot a attiré plus de 60 personnes. 

Les festivités programmées en 1989 à l'occasion des 500 ans de la chapelle de Kerdevot avaient été couronnées de succès puisqu'un bénéfice de 70.000 francs avait été réalisé. Les organisateurs, regroupés au sein de la jeune association Arkae, en avaient profité pour offrir de nouveaux vitraux à la « cathédrale de campagne ». Le jeune artiste contemporain Hung Rannou était choisi pour réaliser les cartons ; l'atelier Le Bihan, de Quimper, était chargé de fabriquer les vitraux. Une fabrication entamée en 1992, avant la mise en place effectuée en 1997.

Ressentir avant de penser

Après avoir retracé l'histoire du vitrail, du Moyen-Âge à nos jours, le père Gusti Hervé, membre de la commission diocésaine d'art sacré, a raconté, samedi, à la salle Ti-Kreis, le parcours semé d'embûches qu'occasionna l'ajout de vitraux contemporains sur un édifice municipalisé d'office en 1905 et classé monument historique.

 

 Il a notamment expliqué le choix de motifs quasi abstraits et l'absence de figures sur les vitraux en invoquant la liberté de l'artiste et le refus de se servir des vitraux pour catéchiser. « Les nouveaux vitraux ne doivent pas expliquer mais donner à ressentir. Ils ne doivent pas se servir de la lumière mais la magnifier en la colorant ». Les commanditaires estimaient alors que, s'interrogeant sur l'origine de la lumière, le visiteur se poserait d'emblée des questions métaphysiques : « D'où venons-nous ? », « où allons-nous et pourquoi ? », résume le père Gusti Hervé.

La germination comme idée directrice

La seule idée directrice donnée à l'artiste est celle de la « germination », tirée de celle de la maternité, tirée elle-même du fait que la chapelle est dédiée à la Vierge Marie. D'où la représentation, très stylisée, d'épis et de grains sur les vitraux. Ce motif végétal veut aussi évoquer le cadre rural et agricole de la « cathédrale de campagne ». 


À noter 
La prochaine conférence d'Arkae est programmée samedi 7 avril. Gilles Willems présentera des clichés réalisés par le photographe Raphaël Binet au début du XXe siècle au pardon de Kerdevot.
 

 

Article rédigé par Benoît Bondé et paru dans Le Télégramme le lundi 13 février 2018