L'actualité d'Arkae

17 mars 2015

Vendredi soir, au restaurant Chez Max : Jean Le Roy, un poète oublié et redécouvert

Présentation et lecture de ses poèmes

8 rue du Parc, le 20 mars 2015, de 18 h à 19h


Vendredi soir, au restaurant Chez Max, découvrez Jean Le Roy, poète quimpérois, ami d'Apollinaire et élève de Cocteau. Ce jeune auteur, disparu trop tôt, fauché par la guerre, nous a laissé une œuvre prometteuse, majeure, mais oubliée elle aussi. Jean-François Douguet, auteur de deux cahiers d'Arkae sur la Guerre 14-18, présentera le recueil qui lui est consacré, publié récemment par les Amis de Louis Le Guennec. Le poète Louis Bertholom lira ensuite quelques-uns des poèmes.

Né sur les bords de l’Odet, Jean Le Roy vécut sur les rives de la Seine. Dans la capitale, il s’éveilla à la poésie, côtoya Apollinaire, René Dalize, Mireille Havet… Lors d’une permission, en 1917, il rencontra Jean Cocteau. Dès lors une profonde amitié allait unir les deux poètes.

Mais au printemps 1918, dans les monts des Flandres, Jean Le Roy est fauché par la mitraille. Cocteau confia sa souffrance à André Gide : « Je vous écris parce que je souffre. On a tué mon ami Jean Le Roy ». Après la guerre, il réunit les poèmes que Jean Le Roy avait écrit sur le front et les publia en 1924 sous le titre Le Cavalier de Frise, précédés d’une vibrante préface : « Jean Le Roy était jeune, beau, bon, brave, génial, pur, tout ce que la mort aime ». Près d'un siècle plus tard, la Société des Amis de Louis Le Guennec a souhaité remettre en lumière l'œuvre prometteuse de ce poète trop tôt disparu.

Le recueil est disponible sur http://amisleguennec.wix.com/amisleguennec

Extrait du Cavalier de Frise

C'est celui qui, les soirs de bise, 

Par les prairies intermédiaires,

Génie échevelé au regard sans lumière,

Chevauche les chevaux de frise.

Ses pur sang cabrés sur les morts,

Tout au long de la piste blême, 

Attendent son ordre suprême

Entre Pfetterhouse et Nieuport.