Bilan conférence sur Les bannières de Basse-Bretagne

L'Actualité d'Arkae

07 février 2017 / 07 a viz C'hwevrer 2017

Bilan conférence sur Les bannières de Basse-Bretagne

Une présentation des bannières de Basse-Bretagne animée par Yann Celton et Christiane Hermelin Guillou s'est tenue le samedi 4 février à la salle Ti-Kreiz d'Ergué-Gabéric. A cette occasion, toutes les bannières de la commune, qui étaient jusqu'alors entreposées dans l'église Saint-Guinal du bourg, étaient de sortie pour le plus grand plaisir des 65 personnes présentes à cette conférence. Madame Hermelin Guillou a pu ainsi expliquer l'évolution des bannières à travers les siècles, puis procéder à une description en direct de ce patrimoine religieux rempli d'histoire. Les brodeuses, qui ont réalisé un remarquable travail de restauration sur ces bannières, ont également répondu présentes à ce rendez-vous. Elles nous ont conté les heures de travail passées sur chaque détails de broderie et d'ornementation, mais aussi le plaisir qu'elles ont eu à faire revivre ce patrimoine gabéricois. Un après-midi riche en émotions qui a ranimé beaucoup de souvenirs pour certains.

 


Les bannières déchiffrées

ACTUALITE DU PATRIMOINE

03 février 2017 / 03 a viz C'hwevrer 2017

 

Les bannières déchiffrées demain

Par Benoît Bondet

Dans l'église Saint-Guinal, Clélia Steczuk, nouvelle secrétaire de l'association Arkae, présente l'une des bannières qui seront étudiées par les conférenciers demain dans la salle Ti-Kreiz.

 

Demain, à 14 h, dans la salle Ti-Kreis, à l'initiative d'Arkae, la spécialiste Christiane Hermelin-Guillou et Yann Celton, responsable de la bibliothèque diocésaine, donneront une conférence sur les bannières de Basse-Bretagne et plus particulièrement sur celles d'Ergué-Gabéric. 

Il y a de multiples manières d'étudier les bannières religieuses bretonnes conservées dans les églises et portées lors des pardons. On peut, par exemple, y porter un regard d'ethnologue pour y déceler l'évolution des piétés et des pratiques religieuses. On peut aussi s'attacher à observer leur fabrication, les tissus et les types de broderies employés. On peut enfin croiser ces deux approches et les regarder comme des oeuvres d'art : « Il est possible de lire une bannière comme on lit un tableau », explique Christiane Hermelin-Guillou dans son ouvrage « Les bannières de Basse-Bretagne ».

Une riche symbolique

Sans compter six petites bannières qui ont été réalisées récemment par les brodeuses de la paroisse, cette dernière possède dix grandes bannières. La plus ancienne, datée de 1885, est dédiée à Notre-Dame de Kerdevot. Tout en déchiffrant les nombreux symboles figurant sur ces bannières, les conférenciers conteront l'histoire de ces objets patrimoniaux et identitaires. 

Pratique 
Demain, à 14 h, dans la salle Ti-Kreiz, conférence sur les bannières paroissiales, entrée gratuite.

Article rédigé par Benoît Bondet et extrait du Télégramme - Quimper. Publié le 03/02/2017

 


Conférence Les bannières de Basse-Bretagne

ACTUALITE DU PATRIMOINE

31 janvier 2017 / 31 a viz Genver 2017

 

Conférence sur Les bannières de Basse-Bretagne

Salle Ti-Kreiz, Croas Spern (Ergué-Gabéric) - samedi 4 février - 14h - gratuit

Samedi 4 février à 14 h, salle Ti-Kreiz à Croas Spern (Ergué-Gabéric), l’association Arkae invite Christiane Hermelin Guillou, auteur du livre Les bannières de Basse-Bretagne, ainsi que Yann Celton, responsable de la bibliothèque diocésaine de Quimper. Quelques bannières d’Ergué-Gabéric seront présentées plus particulièrement lors de cette conférence histoire.

 

« Objet de patrimoine, objet identitaire et religieux, les bannières demeurent un élément essentiel de la vie paroissiale bretonne. La Basse-Bretagne est riche de ce patrimoine fragile, devançant numériquement largement les autres régions françaises. Ainsi, pas moins de quarante-neuf bannières datant du XVe au XVIIIe siècle, toutes classées au titre des Monuments Historiques, sont toujours présentées à la vénération des fidèles ou à la curiosité des amateurs. Ceci malgré les difficultés de conservation, la fragilité du support, au défi des effets de mode. Puis ce sont les nombreuses bannières du XIXe et du XXe siècle, de confection artisanale ou industrielle, qui partout incarnent le symbole d’une communauté humaine : paroisse, confrérie... toujours utilisées lors des nombreux pardons. Les saints bretons ancestraux cèdent alors progressivement la place à des figures plus universelles. Christiane Hermelin Guillou a trouvé dans les bannières bretonnes un thème conciliant amour de la broderie et recherche scientifique […]. Elle a soutenu en 2013 une thèse sur les bannières basse-bretonnes, au sein de l’UBO (Université de Bretagne Occidentale) à Brest. »

 

 


L'histoire de Jean-Louis Quéau

ACTUALITE DU PATRIMOINE

06 janvier 2017 / 06 a viz Genver 2017

 

L’histoire de Jean-Louis, tombé au front en 1916

Par Jean-Pierre LE CARROU

Le Quimpérois Marcel Kerbourc’h a plongé dans la terrible guerre 14-18. Il suit le destin de Jean-Louis, son grand-père maternel, mort au front à 34 ans.

 

Entretien 

Marcel Kerbourc'h, petit-fils de Poilu.

Qu’est-ce qui vous a poussé à raconter l’histoire de Jean-Louis Quéau, votre grand-père tombé au front en 1916 ? Marcel Kerbourc’h. En 2005, j’ai raconté la vie de Mélie, ma maman, dans un livre. C’est comme ça que j’ai découvert certains documents. Chez mes parents, il y avait la photo du grand-père Jean-Louis. On savait que c’était un soldat mort à la guerre. Mais on n’en parlait pas. Personne ne posait de questions. Le 100e anniversaire de sa mort, survenue le 6 septembre 1916 dans la Somme, m’a donné l’envie d’en savoir plus.

Pour en parler, il faut des documents. Qu’est-ce que vous découvrez ? Ma sœur avait des lettres dans des boîtes, reliées par un ruban. Personne ne les lisait. C’était des lettres adressées à ma grand-mère et écrites du front par un collègue du grand-père. Ouvrier agricole, il ne savait pas écrire. Ce soldat voulait bien le faire pour lui. Mon grand-père raconte sa vie quotidienne. Lorsque je lis ces lettres, je me dis, il existe. Je n’ai retrouvé qu’une seule lettre écrite par ma grand-mère. Sa dernière lettre à son mari…

Cette lettre, reproduite dans le livre, est émouvante. Votre grand-mère l’écrit alors que son mari est mort. Mais elle ne le sait pas. La nouvelle ne lui a pas encore été communiquée. C’est pour cette raison que cette lettre a été sauvée. On l’a renvoyée à sa femme avec les affaires de Jean-Louis. Le corps du grand-père n’a jamais été identifié : sa plaque avait été arrachée par erreur. Il est devenu un soldat inconnu. Ses restes se trouvent dans un ossuaire. Cela n’a pas empêché ma grand-mère de se rendre régulièrement dans la Somme pour se recueillir. Ce n’est pas si fréquent que cela.

Avant la mort de Jean-Louis, on suit la vie du Poilu lorsqu’il est au Front. C’est possible grâce aux lettres. J’ai retrouvé le télégramme dans lequel mon grand-père annonce qu’il vient en permission. Ma grand-mère l’avait conservé. Et puis il y a des photos…

On découvre des photos assez extraordinaires prises par un Quimpérois, Etienne Le Grand…Tout le monde à Quimper connaît cette famille de photographes. Etienne Le Grand était sur le front. Quand il ne combattait pas, il troquait son fusil pour l’appareil photo. Les officiers étaient d’accord. Il a même édité des cartes postales. Voilà comment j’ai retrouvé cette photo des « gars de Kerfeunteun », en uniforme, au repos. L’association Arkae a réalisé un travail sur cette collection extraordinaire.

Souvent les photos disent beaucoup… Regardez. Jean-Louis se marie à 27 ans avec Marie-Anne. On découvre, sur le cliché pris par Joseph Villard en 1909, un couple en costume traditionnel. Un peu figé, mais serein. En août 1916, lors de sa dernière permission, Marie-Anne insiste pour faire une nouvelle photo chez le même photographe. Cette fois avec les deux enfants nés entre-temps. Jean-Louis porte l’uniforme. Il n’est plus du tout insouciant. On sent que Marie-Anne est inquiète. C’est l’ultime photo de la famille. Jean-Louis est tué à peine revenu de permission.

Ce livre édité à compte d’auteur est achevé. Que va-t-il devenir ? Je l’enrichis au fur et à mesure avec les informations que je continue à collecter. Un exemplaire est à la médiathèque. Je veux partager ce travail avec d’autres personnes. Tout le monde peut faire ces recherches. Internet facilite les choses. Pourquoi ne pas organiser un grand forum en 2018 ? Enfin, j’aimerais savoir ce que font les Allemands de leur côté. Eux aussi doivent mener des recherches.

Marcel Kerbourc’h est disposé à partager ses documents (sur PDF) et à conseiller les personnes souhaitant mener des recherches sur cette période. On peut le contacter par mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..

 

Article rédigé par Jean-Pierre LE CARROU et extrait du Ouest France - Quimper.

Modifié le 05/01/2017 à 19:39 | Publié le 05/01/2017 à 19:39

 

 


1916 Deux régiments bretons à Verdun

ACTUALITE DU PATRIMOINE

12 décembre 2016 / 12 a viz Kerzu 2016

 

"1916 Deux régiments bretons à Verdun"

de Christophe Guérin et Yann Lagadec 

 

La Société archéologique et historique d’Ille-et-Vilaine et l’Amicale des anciens du 41e R viennent de publier 1916 Deux régiments bretons à Verdun. Les auteurs, Yann Lagadec (maître de conférence à l’Université de Rennes 2), qui est venu l’an dernier animer une conférence dans le cadre d’un café histoire d’Arkae sur les femmes dans la Grande Guerre et Christophe Guérin, administrateur national des Anciens du 41e RI, relatent à travers cet ouvrage l’action des 41e et 241e RI, les deux régiments rennais, durant l’effroyable bataille de Verdun dont on commémore le centenaire cette année. Plusieurs Gabéricois ont servi dans ces régiments, dont René Le Meur de Stang Quéau. Terrassier à Draveil (Seine) lorsqu’il est mobilisé en septembre 1914, il est justement tué à Verdun le 1er juillet 1916.

 

« Le 27 juin 1916, les deux régiments montent à l’assaut du village de Fleury. Stoppés par les tirs de l’artillerie et des mitrailleuses allemandes, les fantassins subissent de lourdes pertes. Pendant dix jours, ils vont combattre ans des conditions particulièrement éprouvantes, souffrant de la soif, subissant les effets d’un bombardement quasi permanent. »

 

Cet ouvrage de 166 pages est proposé au prix de 12€. 

Pour tout renseignement, contacter la Société archéologique et historique d’Ille-et-Vilaine et l’Amicale des anciens du 41e R.