Acquisitions : le rayonnement de notre patrimoine dans de récentes publications.

Le patrimoine d’Ergué se retrouve en bonne place dans deux livres qui viennent de paraître :

Dans le Dictionnaire du Patrimoine Breton, (éd. Apogée), monumental ouvrage de 1100 pages, une notice est consacrée à Kerdévot. Fait nouveau, Erwan Le Bris du Rest, signale les vitraux contemporains de Hung Rannou : « Tradition, histoire et création se rejoignent à Kerdévot ». Une photo du retable illustre l’article.

Par neuf fois Ergué-Gabéric est cité : La peste d’Elliant p. 353 ; Flandres p. 404 ; Glazig p. 438 ; Kerdévot p. 534. Il faut noter, page 643, une superbe photo d’un mendiant à l’entrée de la chapelle de Kerdévot ; c’est un document des années 20. Quelqu’un reconnaîtrait-il ce personnage ? Evocation de l’activité papetière à Odet p.702 ; l’Orgue p. 707 ; les vitraux de Saint-Guinal p. 773 à l’article Plogonnec ; et enfin notre Saint Thélo de Kerdévot  illustre le chapitre sur les saints.

A noter un curieux oubli, notre Jean-Marie Déguignet, n’est cité nulle part. Notre paysan de neuvième classe n’a pas encore conquis droit de cité dans le dictionnaire, il est peut être encore trop vivant dans les esprits.

Dans Le Dragon en Bretagne, (éd. Keltia Graphic) Claire Arlauxnous dévoile tous les secrets de ces animaux fantastiques que l’on retrouve fréquemment dans nos édifices religieux.

L’intérêt des sablières de Saint-Guénolé n’a pas échappé à l’écrivaine, qui illustre son chapître médiéval par une reproduction de la chasse fantastique, l’un des thèmes que l’artiste anonyme du XVIIème siècle a reproduit. Très curieusement les sablières de Saint Guénolé, restaurées dans les années 70, n’ont pas de caractère religieux : c’est un bestiaire fantastique.

Claire Arlauxconsacre trois pages aux dragons du Stangala. Revenant sur l’étymologie de Griffonez, la griffonne ailée, elle évoque la légende du dragon qui terrorisait les populations alentours et que défia un jeune noble : Mahonec. A Kermahonnec dans l’ancienne paroisse de Cuzon, on peut voir encore une statue de dragon ailé (griffon) tenant dans sa gueule la tête d’un pêcheur représenté avec un filet rempli d’anguilles.

Claire Arlauxévoque aussi la variante gabéricoise de cette légende : à Ergué, c’est le Sieur Caznevet de Kerfors, qui terrassa le dragon du Stangala, qu’il fit figurer sur un rampant de la chapelle Saint-Guénolé.

 

Cliché illustrant l'ouvrage de Claire ARLAUX, cathédrale de Tréguier, stalles des ecclésiastiques.

Le dragon : protéiforme, il effraie ou se décline en motifs étonnament ornementaux.

 

Keleier 7 - novembre 2000