Restauration de la chapelle Saint-Guénolé
La première restauration
Une première restauration avait eu lieu en 1974. La chapelle se dégradait, son accès devenait même dangereux, le pardon était tombé en désuétude. Il avait même été question de délocaliser Saint-Guénolé et de la reconstruire pierre par pierre à Lestonan. Projet auquel les riverains se sont opposés.
En 1971, le Conseil Municipal autorise le Maire Jean-Marie Puech à procéder à une remise en état. La chapelle n’est pas classée. Le Maire est donc le maître d’œuvre de cette première restauration (financement : Commune et Conseil Général).
La particularité de celle-ci est d’avoir été l’oeuvre d’artisans de la commune : toiture, maçonnerie (le contrefort Nord-Est est démonté puis remonté), une partie de la charpente lambrissée. Mais peut-être l’esprit des bâtisseurs d’antan, sommeillant dans la chapelle fut-il réveillé sous le coup de cette activité car peinture du lambris, sculpture des voussures, autel et table d’autel, réalisées par des gabéricois, révèlent de véritables talents locaux.
Les remarquables sablières retrouvèrent leurs couleurs sous le pinceau de l’Abbé Dilasser, membre de la Commission d’Art sacré. Les ressources d’alors n’ont pas permis de s’atteler à la réfection du clocher.
En 1971, le Conseil Municipal autorise le Maire Jean-Marie Puech à procéder à une remise en état. La chapelle n’est pas classée. Le Maire est donc le maître d’œuvre de cette première restauration (financement : Commune et Conseil Général).
La particularité de celle-ci est d’avoir été l’oeuvre d’artisans de la commune : toiture, maçonnerie (le contrefort Nord-Est est démonté puis remonté), une partie de la charpente lambrissée. Mais peut-être l’esprit des bâtisseurs d’antan, sommeillant dans la chapelle fut-il réveillé sous le coup de cette activité car peinture du lambris, sculpture des voussures, autel et table d’autel, réalisées par des gabéricois, révèlent de véritables talents locaux.

Photo : Célèbres sablières repeintes par l'Abbé Dilasser en 1974.
Les Amis de Saint-Guénolé
La récente restauration doit beaucoup au comité des Amis de Saint-Guénolé. Elle constitue même, avec l’animation du quartier Saint-Guénolé, l’une des raisons qui ont prévalu à la création de l’association le 28 mai 1991 autour de Joëlle et Gérard Jezequel.
Depuis 1991, Les Amis de Saint-Guénolé organisent différentes animations autour de Saint-Guénolé : kermesse d’abord puis expositions, des sorties avec les habitants du quartier. Tous les fonds récoltés par le biais de ces animations vont au bénéfice de la chapelle. L’entretien et la mise en valeur de Saint-Guénolé passent aussi par leurs soins : nettoyage interne de la chapelle (environ tous les deux ans), refonte de la cloche, signalétique, plantations, décoration le jour du pardon, cartels à venir pour chaque statue de saint…

En 1998, il entre dans sa phase active toujours suivi par Les Amis de Saint-Guénolé en liaison avec la municipalité et d’autres amis du patrimoine : les membres d’Arkae.
D’après une première estimation, les travaux vont concerner : la flèche à remonter en pierres du pays, la pose d’une croix et d’un paratonnerre, la consolidation et le rejointement des façades, la réfection des contreforts Nord et Sud, la restauration et la protection des vitraux.
Photo : Fin 1995, les Amis de Saint-Guénolé contactent un premier architecte pour dresser les plans du nouveau clocher. Ils présentent peu après en Mairie un dossier fin prêt. La municipalité se montre favorable au projet.
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Breiz santel
La Mairie d’Ergué-Gabéric a contacté Breiz Santel. Breiz Santel est une association pour la protection des monuments religieux bretons. Elle existe depuis 1952 et répond aux demandes des Mairies, des associations, des particuliers, désirant faire restaurer ou étudier tout élément du patrimoine religieux, de l’humble croix de chemin aux chapelles et églises.
Elle fait vivre ce patrimoine et informe sur les différents chantiers de restauration en Bretagne par le biais de sa revue du même nom, Breiz Santel.
La cheville ouvrière de Breiz Santel se nomme Léo Goas-Straaijer, diplômé en études supérieures d’architecture. Depuis l’arrivée de Léo à Breiz Santel il y a 8 ans, l’association peut se prévaloir d’une quinzaine de chantiers à son actif.
Elle fait vivre ce patrimoine et informe sur les différents chantiers de restauration en Bretagne par le biais de sa revue du même nom, Breiz Santel.
La cheville ouvrière de Breiz Santel se nomme Léo Goas-Straaijer, diplômé en études supérieures d’architecture. Depuis l’arrivée de Léo à Breiz Santel il y a 8 ans, l’association peut se prévaloir d’une quinzaine de chantiers à son actif.
Léo Goas-Straaijer : l’architecte et maître d’œuvre de la restauration.
Léo Goas-Straaijer a donc défini et supervisé les travaux à Saint-Guénolé, recruté les sculpteurs-tailleurs de pierres, contacté les diverses entreprises intervenues sur le chantier.
Son rôle éminent a été de retrouver la silhouette probable de l’ancien clocher. Il n’existait aucune reproduction de celui-ci. Nous savons seulement qu’au début de ce siècle encore il était assez haut pour servir de repère aux chasseurs de la région. Et qu’un architecte allemand, Pierre Marquardt, avait remarqué une chapelle identique à Garnilis (Briec). Elle aura pu servir de modèle de référence
Son rôle éminent a été de retrouver la silhouette probable de l’ancien clocher. Il n’existait aucune reproduction de celui-ci. Nous savons seulement qu’au début de ce siècle encore il était assez haut pour servir de repère aux chasseurs de la région. Et qu’un architecte allemand, Pierre Marquardt, avait remarqué une chapelle identique à Garnilis (Briec). Elle aura pu servir de modèle de référence
L’architecte a alors sondé Saint-Guénolé et ses alentours afin de faire parler chaque pièce d’origine sur laquelle il a pu tomber: pierres concassées de l’ancien clocher retrouvées dans la maçonnerie de la base du clocher, pinacles- pièces d’ornementation du sommet- découverts en fouillant le talus situé à proximité de la chapelle. Grâce à ceux-ci, Léo Goas-Straaijer bénéficiait d’un indice sur la hauteur du clocher. Connaissant l’angle traditionnel utilisé par les bâtisseurs du XVIe siècle. entre une flèche de clocher et sa base, Léo Goas-Straaijer a déduit les dimensions du clocher. Pour son allure, il s’est inspiré de clochers datant de la même période sur la région.
Les plans du nouveau clocher ont donc été dressés par ses soins.
Les plans du nouveau clocher ont donc été dressés par ses soins.
D’autres vestiges, tel un chou retrouvé dans la maçonnerie de la base du clocher lorsqu’elle a été démontée, lui ont permis de dire que Saint-Guénolé allait connaître au moins sa troisième flèche.

Durant les travaux, l’état du contrefort Nord surtout s’est révélé alarmant: 2 pierres de fondation avaient glissé de 10 cm. Le contrefort perdait son appui et fragilisait l’arc diaphragme. Le contrefort a dû être entièrement démonté et remonté et l’arc du bas-côté nord soutenu par des étais le temps de l’opération.
Des actes de vandalisme survenus en avril l’ont conduit à recommander une protection de la statuaire. Autre problème à signaler dans le déroulement du chantier: les oiseaux venus nicher précisément dans les failles des façades qu’il s’agissait de reboucher! Léo Goas-Straaijer a expressément tenu à ce qu’ils ne soient pas dérangés. Les joints ont été achevés après leur départ.
Des actes de vandalisme survenus en avril l’ont conduit à recommander une protection de la statuaire. Autre problème à signaler dans le déroulement du chantier: les oiseaux venus nicher précisément dans les failles des façades qu’il s’agissait de reboucher! Léo Goas-Straaijer a expressément tenu à ce qu’ils ne soient pas dérangés. Les joints ont été achevés après leur départ.
Avant, pendant et après Saint-Guénolé, l’architecte cumule les chantiers. Vous le retrouverez dans différentes contrées bretonnes (actuellement Audierne, Hanvec, Lannion, Fréhel...) au chevet de notre patrimoine religieux.
Photo : architecte, Léo Goas-Straaijer n’en est pas moins tailleur de pierres : on lui doit la taille du larmier de Saint-Guénolé.
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Visite du Père Castel
A l’invitation de Bernez Rouz, le Père Castel, spécialiste des croix et calvaires, est venu mardi dernier se pencher sur le haut de calvaire extirpé du talus à proximité de la chapelle Saint-Guénolé. Il est visible à présent à l’intérieur de la chapelle. Ce vestige présente le crucifié géminé à un Christ aux liens. Le traitement de ce dernier, aura retenu l’attention du Père Castel : en effet, la corde liant les poignets du Christ forme un motif très particulier, semblant vouloir se rapprocher d’un motif végétal ou ornemental.
Il daterait du XVe siècle. Nous sommes donc là à une époque un peu antérieure à la construction de la chapelle : pour le Père Castel comme pour l’architecte il ne fait aucun doute que celle-ci remonte au XVIe siècle.

Nul doute que plusieurs interrogations et probablement l’identité du saint énigmatique jusque-là baptisé Saint-Alar trouveront un éclaircissement à la suite de ses investigations.
Photo : Haut du calvaire dans un talus proche de la chapelle.