Dictionnaire : Société des Mines de la Lucette

Société des Mines de la Lucette

 
La Société des Mines de la Lucette, crée en 1898, a exploité le gisement d’or et d’antimoine de la Lucette situé sur la commune du Genest Saint Isle, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Laval en Mayenne.
L’activité minière s’y est poursuivie jusqu’en 1934.
La société a également exploité le gisement de Kerdevot ainsi que d’autres gisements d’antimoine, en particuliers en Algérie jusqu’en 1960. La Société des Mines de la Lucette détient également la fonderie et l’usine de St Genest, dont l’activité de transformation du minerai d’antimoine se poursuit encore de nos jours.
 

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Dictionnaire : Saint-André (chapelle)

Saint-André (chapelle)

 
Chapelle du XVIIe siècle. Commencée en 1603 elle fut achevée en 1630.
Dans les pans coupés du chevet les fenêtres ont un réseau en fleur de lys. Sur la façade nord se trouve une rosace avec un quadricèle. Un fragment de vitrail daté de 1614 représente un évêque.
Un retable en albâtre du XVIIe est classé. La chapelle a été peinte par Gaby Pelleter pendant la guerre 39-45.
Elle est actuellement très dégradée et nécessite des réparations d'urgence.
 

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Dictionnaire : Riou (Jean)

Riou (Jean)

 

Riou (Jean), cultivateur, maire d'Ergué-Gabéric de 1795 à 1800.
Il fut nommé le 23 septembre 1795, à la suite de Jérôme Kergourlay. Né le 25 août 1776 de Jean-François Riou et de Marie-Françoise Le Guennot, il épouse Marie-Anne Le Grand de Plogonnec en 1794.
 
 

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Dictionnaire : Révolte des bonnets rouges

Révolte des bonnets rouges

 
Ergué-Gabéric : terre de révolte

La célèbre révolte des bonnets rouges a touché une grande partie de la Bretagne en 1675. D’origine fiscale pour protester contre les nouveaux impots sur la vaisselle d’étain et le papier timbre, elle toucha d’abord les villes de Nantes et de Rennes au printemps 1675. Puis pendant l’été elle se répandit en Basse-Bretagne ou elle prit un caractère anti-seigneurial. Plusieurs châteaux furent incendiés et pillés dans la region de Carhaix et dans le pays bigouden. Dans le pays glazik l’épicentre de la révolte est à Briec. Les révoltés menés le Grand Moign (ar Mogn Bras) pillèrent le château de la Boissière.

Aucune archive directe ne concerne notre commune, aucune trace visible de mortalités suspectes non plus dans les registres du Recteur Baudour en 1675. Pourtant un appel à la révolte a bien eu lieu à Ergué. On trouve ce renseignement dans le procès verbal de torture qu’a subit Laurans Le Quéau de Quéméneven, condamné à mort par le présidial de Quimper-Corentin.

 « Avons sommé le dit Le Quéau de révèler ses complices pour eviter les peines de torture, a dict être fort estonné  qu’il soit seul puny pour un sy grand nombre de gentz qui furent au dict manoir de La Boissière des paroisses de Briec dans laquelle on fist premier sonner le toxain, de Landudal, Landrévarzec,Langollen,Corray, Elliant,Ergué-Gabéric, Plogonnec.

Il ne sçait pareillement les noms en la compagnie desquels il alla au dict bourg de Briec où il y avait environ sept à huit centz hommes des lieux cy-dessus des nommez lesquels aussi bien que luy furent obligés de marcher au dict La Boixière par des vauriens dont il ne sçait les noms comme les nommés Moign, Keravezan et Coroller qu’il a nommé par ses interrogatoires.

Ensuite pour avoir une plus grande révélation, l’avons faid lyer sur la torture et, avant l’approcher du feu, l’avons sommé de nous déclarer ses complices, a dit que quand on le bruslerait jusques aux os il ne sçaurait rien dire au deslà de ce qu’il a déjà déclaré et approché pour une première fois du feu, s’est écrié : « Ha ! Mon Dieu ! Aidez moi. quand on me bruslerait tout vif, je ne sçaurais déclarer autre chose » sur quoy il a été éloigné du feu.

[Laurans Le Quéau fut approché trois fois du feu, sans avouer d‘autres noms]

 Ensuilte, l’avons mis entre les mains de deux révérends pères capucins pour le disposer à la mort, ce qu’ayant faict, l’avons délivré au maistre des haultes œuvres pour l’exécution conformément à notre jugement.

17 août 1675.

 
 

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Dictionnaire : Quelven (Alain)

Quelven (Alain) 1912 - 1984

 
Il est né le 22 janvier 1912. Il est originaire de Garsalec en Ergué-Gabéric. Il a donc 27 ans quand la guerre éclate et quand, avec son grade de sergent, il rejoint son régiment à Nantes le 25 août 1939.

Il avait déjà travaillé plusieurs années comme comptable aux Papeteries Bolloré et habitait Keranguéo avec son épouse, Jeanne ROLLAND, et leur petite fille qui n’avait que 7 mois.
 
Au terme de la « drôle de guerre », Alain Quelven avait subi l’épisode de la « poche de Dunkerque ». Jeté à la mer, il rejoint très difficilement l’Angleterre pour être ramené immédiatement sur le théâtre des opérations. Fait prisonnier le 17 juin 1940, à Proussy (Calvados). Premier camp à Bad Orb en juillet 1940 et première évasion le 13 mai 1942. Repris après 11 jours et envoyé au trop célèbre camp de Rawa Ruska en Pologne, puis dans celui de Kobjerzyn, près de Cracovie. Deuxième évasion le 8 avril 1944. Repris, il finit par se trouver à Aix-la-Chapelle devant l’avancée alliée. Au terme de deux nouvelles évasions successives, il se retrouve enfin dans les rangs des Alliés le 14 septembre 1944.
 
Il rentre à Ergué-Gabéric en octobre 1944, soit 5 ans et 3 mois après son départ. Il rentrait cependant 8 mois avant la libération générale des prisonniers, après s’être évadé quatre fois.

Alain Quelven a rédigé un récit de cette vie de soldat prisonnier dès son retour, en 1945. Ce récit a été publié par l’hebdomadaire Le Progrès de Cornouaille en avril - mai 1988 sous le titre La Liberté s’appelait Ergué-Gabéric. Ce même récit a été réédité par Arkae en septembre 2005 (Collection « Cahiers d’Arkae »).

Alain Quelven est décédé le 3 avril 1984.
 
 
 

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