Dictionnaire : Menez-Groas (Menez ar Groaz)

Menez-Groas (Menez ar Groaz)

 
C’est sous ce nom que le Lestonan actuel fut longtemps désigné.
Ce nom (prononcé minagroez) fait référence à une surélévation de terrain (menez) et à une croix.
Effectivement, sur le cadastre de 1835, on voit, sur une hauteur, un carrefour de routes, marqué d’une croix, avec seulement deux petites constructions à proximité.
D’autres maisons vont apparaître le long des deux voies ; ainsi jusqu’à la prairie où s’installèrent la boulangerie (Guéguen) et la boucherie (Rospape). Autres constructions importantes : la ferme de Jean-Pierre Quéré, et les école privées.
 
Menez ar Groaz est un lieu dit aujourd'hui dans l'agglomération de Lestonan. Il est relativement récent comme lieu habité puisqu'on le trouve pour la première fois en 1946 dans la nomenclature de l'INSEE. A noter qu'il est inscrit Menez Groaz en 1946 et Menez Groas en 1962 sur le cadastre. Il existe en 2012 une Allée de Ménez Groas et une rue de Ménez Groas.
 

Retour


Dictionnaire : Le Mélénec (Ar Veleneg)

Le Mélénec (Ar Veleneg)

 

Lieu-dit, siège d'une exploitation agricole entre le Rouilhenn et le bourg.
Ce lieu noté dès 1454 signifie La Jaunaie
Pendant les fouilles de sauvegarde lors de la construction de la voie expresse on y a découvert les fondations d'une maison datée de l'an mille, qui a fait l'objet d'un rapport de fouilles.
 
 

Retour


Dictionnaire : Mao (Marjan)

Mao (Marjan) 1902-1988

 

Marjan MaoMarjan Mao fut ouvrière au moulin à papier d’Odet.
Chanteuse traditionnelle elle a été enregistrée en 1979 par Daspugnerien Bro C’hlazig, (Les collecteurs du Pays Glazig), un groupe de collectage qui a confié ses enregistrements à Dastum.
 
Marjan Mao a fait l’objet d’un film diffusé sur France 3 Bretagne en 1981, d’une émission radio sur Radio Bretagne Ouest par Daniel Jequel et d’un chapitre dans le livre de Yann Ber Kemener : Moulins à Papiers de Bretagne aux éditions Skol Vreizh.
 
 
Deux pages lui sont consacrées dans nos trésors d'archives
 
 

Retour

 

 

 


Dictionnaire : Maison de retraite de Coat-Kerhuel

Maison de retraite de Coat-Kerhuel

 

Cette maison de retraite inscrite dans le plan gérontologique du Conseil général, a été construite au début des années 1990, dans un cadre boisé proche de Lestonan.
Elle a été ouverte en janvier 1994 et accueille une soixantaine de résidents âgés de plus de 60 ans qui y sont hébergés et soignés.
Il est envisagé une extension prochaine de vingt lits.
 
 

Retour


Dictionnaire : Mahé (Jean)

Mahé (Jean) 1839 - 1882

 

Mahé (Jean), cultivateur au bourg, maire d'Ergué-Gabéric de 1881 à 1882.
Né le 3 octobre 1839, fils de Jean-François Mahé et de Marie-Jeanne Gouzien, il épouse Marie-Perrine le Floc'h en 1863.
Premier maire élu de la commune par les 16 conseiilers municipaux. Le 23 janvier 1881 il obtient 14 voix sur 15 votants.
Il décède le 24 août 1882 à l'âge de 43 ans après 19 mois d'exercice de sa fonction élective.
 
 

Retour


Dictionnaire : Lozac'h (Hervé)

Lozac'h (Hervé) 1784 - 1848

 
Lozac'h (Hervé), cultivateur à la Salle-Verte, nommé maire d'Ergué-Gabéric de 1820 à 1824.
Il démissionne le 8 octobre 1824 pour raisons de santé.
 
Né le 10 février 1784 de Alain-Pierre Lozac'h et de Marie Catherine Le Guyader, il épouse Marie-Jeanne Le Pétillon en 1808.
Il décède le 13 mai 1848 à la Salle-Verte à l'âge de 64 ans.
 
 

Retour


Dictionnaire : Louët (François)

Louët (François) 1896 - 1944

 
Né à Langolen le 15 juillet 1896. Il habitait Lestonan. Son acte de décès le déclare décédé à la Gare de Quimper le 1er juin 1944. Employé dans une entreprise de Travaux Publics de Quimper.
Le 1er juin, François Louët, rentrait dans un train de voyageurs avec ses collègues de travail d’un chantier de remise en état, pour lequel son entreprise avait été réquisitionnée par les Allemands. Le train a été pris en enfilade par un mitraillage de la R.A.F. à la sortie de Chateaulin, en direction de Quéméneven ; il a été immobilisé, mais la locomotive a pu repartir et conduire les wagons jusqu’à Quimper, où le décès de François Louët a été déclaré comme ayant eu lieu à 18 h 30. Il était mort sur la commune de Quéméneven.
 

Retour


Dictionnaire : Lezergué (Lezerge)

Lezergué (Lezerge)

 
Château ayant abrité les principales familles nobles d'Ergué, notemment les Cabellic, les Autret les De La Marche.
Vendu comme bien national le château construit au XVIIIe siècle est inhabité depuis les années 1930.
Il ne reste que la façade classée monument historique et récemment restaurée.
 

Retour


Dictionnaire : Le Saux (Joseph) 1883-1978

Le Saux (Joseph) 1883-1978

 
Joseph Le Saux (Jos ar Saoz) est né en 1883 au Reunic.
Il est devenu colon au Maroc ou il était installé avant la guerre 14-18. A Ben Ahmed à 70 km de Casablanca il a exploité un domaine de 200 ha et développé un commerce de boulangerie ainsi qu'un hôtel-restaurant.
Il sera expulsé du maroc après l'indépendance.
 
Décédé en 1978 à la résidence Koad ar vorc'h de Fouesnant, il nous a laissé quelques chansons écrites en breton et en français qui raconte sa vie, ainsi que quelques chansons populaires de son enfance.
 
 

Retour


Dictionnaire : Le Roux (Louis) 1892 - 1980

Le Roux (Louis) 1892 - 1980 

 
Né le 18 février 1892 à Lezouanac'h, Louis le Roux est le huitième enfant d'une famille de cultivateur.
Il effectue deux ans de service militaire à Nantes avant d'être mobilisé pour la guerre contre l'Allemagne.
En 1921 il épouse Josèphe Mahé de Mezanlez et tient la ferme de Lezouanac'h jusqu'en 1950.
Il décède le 28 octobre 1980. Il nous a laissé des chroniques de guerre écrites en 1963 et publiées par Arkae en 2009.
 
 

Retour


Dictionnaire : Le Roux (Louis) 1869 - 1925

Le Roux (Louis) 1869 - 1925 

 
 
Le Roux (Louis), cultivateur à Kerellou, maire d'Ergué-Gabéric de 1906 à 1925.
Né le 5 septembre 1869, fils de Louis-Marie Le Roux, il épouse Marie-Perrine Nédelec en 1890.
 
 

Retour


Dictionnaire : Le Roux (Joseph)

Le Roux (Joseph) 1831 - 1898 

 
 
 
Le Roux (Joseph), cultivateur à Lézouanac'h, maire d'Ergué-Gabéric de 1862 à 1881. Né le 21 janvier 1831 de Louis-Corentin Le Roux et Marie-Louise Lozac'h, il épouse Anne Mahé en 1854, puis Marie-Barbe Huitric en 1863.
Il décède au bourg le 18 juillet 1898.
 
 

Retour


Dictionnaire : Le Roux (Jean-Louis)

Le Roux (Jean-Louis) 1896 - 1949 

 

Le Roux (Jean-Louis), cultivateur à Lézouanac'h, maire d'Ergué-Gabéric de 1925 à 1929. Né le 25 septembre 1896, fils de Joseph-Corentin Le Roux et Anne Mahé, il épouse Marie-Corentine Coïc en 1919. Il décède à Ergué-Armel le 15 mai 1949.
 
 

Retour


Dictionnaire : Le Roux (Hervé)

Le Roux (Hervé) 1846 - 1906

 

Le Roux (Hervé), cultivateur au Mélénec, élu maire d'Ergué-Gabéric de 1882 à 1906.
Né le 9 février 1846 de Hervé-Louis Le Roux et de Marie-Catherine Le Pérennec, il se marie en 1872 avec Marie-Catherine Laurent.
Il décède le 27 juillet 1906 à l'âge de 60 ans.  Réélu constamment jusqu'à son décès, dans un climat de concurrence rude entre républicains anticléricaux et conservateurs cléricaux. Il détient le record de longévité à la fonction de maire (24 ans).
 

Retour


Dictionnaire : Le Reste (Jean)

Le Reste (Jean)

 

Le Reste (Jean), né en 1935, maire de 1983 à 1989.

 

Retour


Dictionnaire : Le Meur (Jean Louis)

Le Meur (Jean-Louis) 1907-1944

 

Agriculteur à Kervernic. Né à la Forêt-Fouesnant le 24 mai 1907.
Epoux de Marie-Françoise Gourmelen et père d’une petite fille qui avait 8 ans quand il a été tué par les Allemands, le 8 août 1944 (il avait 37 ans) dans le cadre de la Libération de Quimper.

Les Allemands cherchaient à se replier à partir de Concarneau, et avaient à traverser Quimper déjà occupée par la Résistance.
Jean-Louis Le Meur était allé à vélo à Ty-Bos en Ergué-Armel, auprès de sa parenté, demander un coup de main pour la moisson. Il a été pris pour être placé comme otage devant le convoi allemand, de façon à pouvoir être abattu par eux à la moindre manifestation d’hostilité rencontrée sur leur parcours. C’est ce qui arriva au niveau de Kergoat-al-lez.
 
 

Retour


Dictionnaire : Le Menn (Jean)

Le Menn (Jean)

 

 Le Menn (Jean), cultivateur à Kerourvois, maire de 1945 à 1947 puis de 1953 à 1959.
 
 

Retour


Dictionnaire : Le Louet (Mathias)

Le Louet (Mathias) 1921 - 1987

 

Né en 1921 au Guélen en Briec dans le penti des ses parents journaliers agricoles, Mathias vient habiter à Lestonan avec la famille quand il a trois ans, son père ayant été embauché comme manœuvre à la Papeterie de l’Odet. Elève à l’école publique de Lestonan, il fit partie de ces enfants que leurs parents, ouvriers chez Bolloré, durent inscrire à l’école privée à son ouverture en 1929. Ce qui n’empêcha pas que le père de Mathias fut licencié deux ans après, suite à la mise en service de nouvelles machines. Et Mathias termina sa scolarité à l’école publique dans la classe de Mr Lazou.
 
A 19 ans, vers Noël 1940, Madame Lazou lui propose d’imprimer et transporter des tracts pour le PCF. Cette activité de propagande dure de janvier 1941 à juillet 1942, avec l’arrestation de membres de son réseau. Le 1er mars 1943, il est lui-même piégé par la police anti-communiste, ainsi que Mme Lazou et René Guillamet.
 
Le 15 avril 1943, il est condamné à Rennes à deux ans de prison. Il est transféré de la prison de Vitré à celle de Poissy (17 juin 1943), celle de Melun, celle de Châlon-sur-Marne le 15 décembre 1943. Il parvient à s’évader de l’hôpital de cette ville le 14 juin 1944 et à rejoindre le maquis FFI de la Forêt d’Argonne où il combattra jusqu’au 13 septembre 1944. Fin septembre 1944, il est de retour à Lestonan.
 
Mathias reprend son travail aux Ponts et Chaussées. Il sera cadre dans des sociétés de distribution d’eau dans le Sud-Finistère. Son épouse Jacqueline sera comme lui une militante du PCF et de la CGT. Mathias sera connu également comme Président du Conseil des Prud’hommes de Quimper. Il est décédé en 1987.
 

Retour


Dictionnaire : Le Jour (Jean)

Le Jour (Jean) 1776 - 1842

 
Le Jour Jean, cultivateur à Boden, maire d'Ergué-Gabéric de 1800 à 1807.
Jean Le Jour est né le 10 octobre 1776 de Jean-Marie Le Jour et de Marie Le Bescond. Il épouse en 1791, Magdeleine Cornic de Kerfeunteun. Le 9 décembre 1792 il est élu membre du Conseil Général de la commune et il signe le registre de l'état civil à partir du 16 nivôse an II. jusqu'au 4 pluviose an II,.en tant qu'officier public. Il épouse en seconde noce Marie Jeanne Le Com d'Ergué-Gabéric en 1825.
Jean Le Jour décède le 21 janvier 1842 au bourg.
 

Retour


Dictionnaire : Lein (Jean-Marie)

Lein (Jean-Marie) 1859 - 1936

 
Né le 22 août 1859 à Saint-Pol-de-Léon, ordonné prêtre en 1883, vicaire à Botsorel, Saint-Thégonnec, Chapelain à Plouigneau, aumônier de l’hôpital de Morlaix, recteur à Landeleau, à  Plonéour Ménez, il fut nommé recteur à Ergué-Gabéric en 1909 jusqu’en 1913, puis recteur à Plougourvest et aumônier de la Salette à Morlaix.
Il décéda le 15 octobre 1936.
 
 

Retour


Dictionnaire : Le Grand (Etienne)

Le Grand (Etienne)

 

Né à Menez Groaz en 1885 il perd son père maçon la même année.
Il est élevé par son oncle entrepreneur de maçonnerie à Kerhuel. A 14 ans il entre chez Villard photographe à Quimper comme retoucheur de clichés.
Marié en 1911 à Corentine Bourhis d'Ergué-Armel, il est mobilisé en août 1914, il a 29 ans.
 
Il part au front dans le 318e d'infanterie, et devient photographe du régiment de réserve du 118e de Quimper.
Décoré de la  Croix de guerre il s'installe en 1921 comme photographe à Quimper.
Son exceptionnelle collection de clichés sur la guerre 14-18 a fait l'objet d'un ouvrage de Jean-François Douguet dans la série Cahiers d'Arkae (2008) : Etienne Le Grand, un regard breton dans la Grande Guerre.
 
 
 
 

Retour


Dictionnaire : Le Gouez (Sébastien, ou « Bastian Gouez »)

Le Gouez (Sébastien, ou « Bastian Gouez ») 1922 - 1947

 

Né en 1922. Il était commis dans une des deux fermes de Kerfrès, chez les Rannou.

Le 17 juin 1944, à 6 heures du matin, cinq ou six membres de la Milice investissent le village de Kerfrès, sans doute informés qu’un groupe de maquisards est installé dans ce village. En réalité, ils n’étaient pas encore rentrés de mission.
Les miliciens ne remarquent même pas les traces de leur occupation des lieux dans un ti-forn situé un peu à l’écart. Ils s’acharnent cependant sur le commis Bastian, qui a 22 ans, et qu’ils traînent avec eux pour aller jusqu’à Kerleur. Ils cherchent à obtenir de lui quelque renseignement. En fait, c’est tout le secteur de Quélennec qui est encerclé ce jour.
Bastian sera abandonné dans une lande près de Pont Allen, où il sera retrouvé quelques jours plus tard. Il sera soigné tant bien que mal.
 
Le fait est qu’il va décéder près de trois ans plus tard, le 16 juillet 1947, à son domicile de Pen ar Hoat, des suites de ce véritable massacre physique.
 
 

Retour


Dictionnaire : Le Corre (Jean)

Le Corre (Jean)

 

Né le 15 août 1920 et demeurant au Bourg d’Ergué-Gabéric. Etudes secondaires à l’E.P.S. de Concarneau.
Excellent joueur d’attaque de l’équipe première du Stade Quimpérois, qui évoluait avant-guerre au plus haut niveau national du championnat amateur. Grand chasseur par ailleurs.
Jean Le Corrre a été recruté par Fanch Bales, voisin immédiat de ses parents, pour participer au « coup du S.T.O. ». le 14 janvier 1944. Arrêté quelques jours après, il a eu à subir les interrogatoires et la prison : Saint Charles d’abord (17 jours) Mesgloaguen  (4 mois), puis Rennes et Compiègne (2 mois). Il arrive le 31 juillet 1944 au camp de Neuengamme, près de Hambourg. A partir de ce camp de base, il participera à différents kommandos de travail mines de fer de Salzgitter, fosses anti-chars de Husum, gare de triage de Soest.
Du fait de l’avancée alliée, il se retrouve au camp de Buchenwald où les Américains pénètrent le 11 avril 1945. Un mois après, il était de retour à Ergué-Gabéric.

Jean Le Corrre a été représentant de commerce dans deux sociétés quimpéroises, l’une du bâtiment et l’autre de fournitures industrielles et automobiles.
 
 
 
 

Retour


Dictionnaire : Le Corre (Corentin)

Le Corre (Corentin)  1928 - 1999

 
Né le 8 décembre 1928 à Landudec, ordonné prêtre en 1953, instituteur à Landivisiau, Moëlan, directeur d’école à Arzano, prêtre « fidei domum » au diocèse de Brazzaville, au service de Quimperlé, chargé de Baye, aumônier des gens du voyage, aumônier de la maison d’arrêt de Quimper, il fut nommé recteur à Ergué-Gabéric en 1983 puis au service du secteur de Châteaulin, recteur à Landeleau et Spézet, enfin, curé solidaire de l’ensemble paroissial de Châteauneuf du Faou.
Il est décédé le 28 juillet 1999.
 
« Corentin, dans la mission, tu n’as pas été un « travailleur indépendant, tu n’étais pas installé à ton propre compte. tu n’entreprenais pas seul mais toujours en concertation avec d’autres, tu pensais, tu agissais en Eglise. Merci pour ton humour, signe que tu étais heureux, à ta place, signe de ta lucidité ; merci de nous apprendre à rire de nous-même, de nos contradictions, des futilités qui souvent encombrent nos vies », dit l’abbé Alain Nicolas à ses obsèques à Landudec le 30 juillet 1999.

 

Retour


Dictionnaire : Lec (le), (Al Leg)

Lec (le), (Al Leg)

 
Lieu dit près du Kelenneg, en lisière du Stangala, siège d'une exploitation agricole.
Leg désigne de grandes pierres plates où on peut se mettre à l'abri. La forme ancienne lehec relevée en 1458 font penser à Lec'heg, lieu ou on trouve de grandes pierres plates.
Exploitée par René le Gouerou en 1790, marié à Marie-Jeanne Le Guenno, la ferme accueille un prêtre insermenté René-Hervé Le Guenno (1738-1797) au printemps 1791.

 

Retour


Dictionnaire : Le Bihan (Alain)

Le Bihan (Alain) 1854 - 1947

 

Né le 3 novembre 1854 à Plougoulm, ordonné prêtre en 1878, vicaire à Saint-Martin de Morlaix, de Plouider puis recteur à Pleuven, il fut nommé recteur à Ergué-Gabéric en 1908 : « Tonton Lann passa 11 ans à Pleuven et fut mis à l’épreuve à Ergué-Gabéric. Il méritait ce poste et le Grand Ergué méritait un tel pasteur. Mais ils ne se convenaient pas l’un à l’autre. Il y a des impondérables du ministère qui frappent d’une vraie inhibition des hommes qui pourront donner leur pleine mesure ailleurs. Il accepta de devenir recteur de Lampaul-Guimiliau en 1909 ; il y resta 31 ans » dit la Semaine Religieuse à son propos.
Il était chapelain de la Miséricorde de Landerneau ; il y fêta ses 93 ans le 23 novembre 1947 et mourut le 29 du même mois.

 

Retour


Dictionnaire : Lazou (Jean)

Lazou (Jean) 1895 - 1940

 

Né le 29 juillet 1895 à Plougasnou. Instituteur, affecté à l’école des garçons de Lestonan à partir du 1er octobre 1926, en même temps que son épouse. Il est nommé directeur de la même école à compter du 1er janvier 1931. Il a laissé le souvenir d’un instituteur très engagé dans la formation des élèves et la défense de l’école laïque à un moment où, à la création des écoles privées, celle de Lestonan a failli disparaître. Militant actif du Parti Communiste Français. Il est mobilisé en 1939 en tant que Capitaine au 337e Régiment d’Infanterie. Décédé le 15 mai 1940 à Moncornet, dans l’Aisne, à 32 km au N.O. de Laon. Il aurait été tué en tentant de ramener dans les lignes françaises un soldat blessé. Il allait avoir 45 ans.
870px CoupleLazouCongalic

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Francine et Jean Lazou à Congalic

Retour


Dictionnaire : Laurent (René-Corentin)

Laurent (René-Corentin) 1792 - 1862

 
Laurent (René), cultivateur à Squividan, nommé maire d'Ergué-Gabéric de 1824 à 1832, puis après un bref intermède de quelques mois il est de nouveau nommé de 1832 à 1846.
Né le 26 octobre 1792 de François Laurent et de Corentine Le Gallou, il se marie en 1813 avec Marie-Louise Crédou. Il décède le 19 avril 1862 au Bourg. 
Il doit faire face à la reconstruction du clocher de l'église paroissiale en 1837 et il fait voter le projet du déplacement du bourg au centre de la commune, projet qui ne verra pas le jour.
 

 

Retour


Dictionnaire : Kerveady

Kerveady

 
Lieu-dit, site de travaux miniers de reconnaissance, par sondages et galerie sous-terraine,  d’une structure à antimoine, entre 1975 et 1977. 
De l’or y fut observé dans un sondage.

 

Retour


Dictionnaire : Kerrouz (carrière de)

Kerrouz (carrière de)

 

Carrière de gneiss, roche métamorphique utilisée pour la fabrication de granulats, située en extrémité de la route venant de Tréodet, en bordure de l’Odet et à la sortie du site du Stangala.

 

Retour


Dictionnaire : Kergourlay (Jérôme)

Kergourlay (Jérôme) 1737 - 1809

 

Kergourlay (Jérôme), maire d'Ergué Gabéric de 1791 à 1795. Nommé le 14 mai 1791. Il prêta le serment de « haine à la royauté ».
 
Jérôme Kergourlay était cultivateur à Squividan, il est né le 4 décembre 1737 de Pierre Kergourlay et de Louise Gourmelen.
En 1768 il épouse Hélaine Mahé, il décède le 15 mai 1809 à Squividan.

 

Retour


Dictionnaire : Kergourlay (Guillaume)

Kergourlay (Guillaume)

 

Guillaume KergourlayEcrivain, comédien  et auteur dramatique elliantais né en 1926 décédé en 2014.
 
Guillaume Kergourlay est né à Kernéel en Elliant le 23 décembre 1926. Il demeure jusqu'en 1950 dans la ferme familiale. Militant à la Jeunesse Agricole Catholique (J.A.C.), il devient président départemental du mouvement à la fin des années 40. Il fait alors connaissance avec le théâtre amateur, et il se passionne pour le métier des planches : il décide d'en faire son métier. Il rejoint Paris en 1950. Pour assurer sa formation il exercera divers métiers dans l'industrie chimique ou automobile, il sera bibliothécaire, décorateur, étalagiste tout en participant à l'aventure de plusieurs troupes de Théâtre à Paris et dans le Limousin.
En 1958 il rejoint Jacques Fornier à Beaune pour fonder le théâtre de Bourgogne qui deviendra ensuite Centre dramatique national à Dijon. On y créera sa première pièce : "Les deux ogres ou le coup de soleil".
Parallèlement à son métier de comédien et d'écrivain il dirige plusieurs centres dramatiques et plusieurs théâtres nationaux : Maison de la culture de Grenoble, de Rennes et de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Auteur d'une douzaine de pièces, (certaines ont été adaptées en breton par le théâtre Penn-ar-Bed de Brest), il a vécu de 1994 à 2014 à Bessy-sur-Cure en Bourgogne avec sa femme, le peintre Nina Vidrovitch. C'est là qu'il écrit ses mémoires publiées en 2001 sous le titre " Le pays des vivants et des morts" aux éditions An Here.
Guillaume Kergourlay s'est éteint le 8 novembre 2014
 
 
Il a publié ses mémoires Le Pays des Vivants et des Morts qui relate la vie à la campagne à Elliant avec de nombreuses références à Ergué-Gabéric.
Il a publié une Rhapsodie Macabre qui a été mise en musique par Michel Boédec et créée à Kerdévot lors des festivités du cinquième centenaire.

Guillaume Kergourlay > Le pays des vivants et des morts

 

 

 

 

 

 

Retour


Dictionnaire : Kerdevot (mine d’antimoine de)

Kerdévot (mine d’antimoine de)

 

Site d’une mine d’antimoine, exploitée de 1913 à 1916, puis de 1924 à 1928 par la Société des Mines de la Lucette.
 
Entre 1913 et 1916, trois puits, un kilomètre de galeries et trois niveaux d’exploitation à des profondeurs de 25, 38 et 50 m furent établis.
De 1924 à  1928 des recherches furent entreprises en contrebas de Niverrot, à la limite du placître de la chapelle. Les premiers résultats furent excellents, mais le gîte fut très vite épuisé.
Au total, 2 000 à 2 500 tonnes de minerai, à une teneur moyenne de 35% en stibine, furent extraites de la mine de Kerdévot.
 
CF l'article complet de Jean-René Blaise : Les mines d'antimoine

 

Retour


Dictionnaire : Kerdevot 89

Kerdévot 89

 

L'association Kerdévot 89 a été créée en 1985 en vue de fêter le cinquième centenaire de la chapelle dédiée à la Vierge Marie.
Une dizaine d'évènements a contribué au rayonnement artistique et religieux de la chapelle : concerts sur le thème de la Peste d'Elliant, exposition sur les relations Bretagne flandres, ont drainé des milliers de visiteurs sur le site.
 
 

Retour


Dictionnaire : Kerdévot (Chapelle de)

Kerdévot (Chapelle de)

 

La chapelle Notre-Dame de Kerdévot est construite à partir de 1470.
Il s'agit d'un édifice essentiellement de style gothique flamboyant.

Première mention dans le testament de Jean Le Moyne qui fait don... Son édification et la popularité de son Pardon sont liés à son origine légendaire. Peste d'Elliant.

30 mètres de large et 13 mètres de haut : ces dimensions impressionnantes pour une chapelle rurale lui valent le surnom de "cathédrale de campagne".
 

Retour


Dictionnaire : Keranna (Cité ouvrière de)

Cité ouvrière de Keranna

 

Entre 1917 et 1919, pour répondre aux besoins en logement de son personnel, René Bolloré fait construire la première cité ouvrière du Finistère, composée de 18 habitations en bande. Installées en forme de U autour d’une cour plantée de tilleuls, les maisons disposent de deux jardins chacune et d’un puits commun. René Ménard, architecte nantais, a dessiné ce lotissement et en a dirigé la réalisation. Ainsi s’est constituée, à 250 mètres du centre de Lestonan, une communauté d’une centaine d’habitants organisée autour de la papeterie, du patronage, des jardins ouvriers, des écoles, puis de la chapelle de Keranna. À partir de 1977, les difficultés de trésorerie de la papeterie conduisent à la vente des ailes nord et sud à des particuliers (souvent résidents). Plus tard, l’office HLM de Landerneau devient propriétaire des logements de l’aile est. 

 

Description détaillée

 

Dessin aile sud et nord cité de Keranna DRAC 2013

Dessin aile est cité de Keranna DRAC 2013

Schéma des ailes sud et nord (haut) et de l'aile est (bas) par les STAP (rapport de la DRAC, 2013).

 

La cité est située en rebord de plateau, juste au-dessus de la vallée de l’Odet. La surface totale du terrain est de 11 500 m2. Cet ensemble de logements, trois corps de six habitations mitoyennes, est ordonné autour d’une cour intérieure (33 x 65 m) plantée de deux allées de tilleuls (2 x 2 rangs). Le tout forme un fer à cheval s’ouvrant vers la vallée et conduisant à la papeterie. Chaque logis possède un jardinet côté cour, un potager côté rue, ainsi qu’une dépendance/un appentis privatif à l’extérieur du U. Au centre du placître se trouve un puits, à l’ouest un escalier de pierre descend vers la route et le jardin collectif. Les habitations de l’aile est diffèrent un peu de celles des deux autres ailes. Les « maisons est » disposent de deux niveaux ; les « maisons nord » et « sud » d’un rez-de-chaussée avec combles. Au début du XXe siècle, selon les habitations, les sols étaient cimentés ou non. Quant à l’aspect extérieur des logements, il est inspiré de l’architecture bretonne, comme le suggèrent l’encadrement des entrées, avec arc en plein cintre, et les lucarnes. Influencé par le « style pittoresque » du début du siècle, l’architecte a conçu les murs en pierres naturelles apparentes. Ajoutons que de 1919 à 1939, les portes et fenêtres ont été peintes dans des couleurs différentes. Dans son aménagement, la cité est probablement inspirée des « town countries » ou cités-jardins théorisées par Ebenezer Howard en 1898 et popularisées en France par Georges Benoît-Lévy en 1904. Keranna fait ainsi la part belle aux espaces verts publics et privés, qui s’intègrent harmonieusement dans le lotissement.

 

Plan cadastral Cité de Keranna 2017

D'après © Cadastre.gouv (2017). La cité de Keranna est signalée par un encadrement rouge.

 

Le maître d’œuvre, René Ménard

Charles René Ménard est né 1876 à Nantes et mort en 1958 dans la même ville. Il est le fils de René Michel Ménard (1843-1895), un architecte important de la région nantaise, et le petit-fils de Louis Charles René Ménard, sculpteur. En 1894, il entre à l’École des Beaux-Arts de Paris, fait ses études à l’atelier Pascal et sort diplômé en 1901 (DPLG). Dès l’obtention de son diplôme, il reprend le cabinet de son père et récupère une clientèle essentiellement privée. À la suite de son père, il fera trois voyages de formation en Italie, puis en Belgique et en Hollande, d’où il rapportera un intérêt durable pour l’architecture de brique. Sa première réalisation, le dispensaire antituberculeux Jean-V à Nantes, est marquée par l’influence italienne et par un goût du néo-classique hérité de son père. Dans un discours de René Bouwens de Boijen à la Société centrale des architectes, Charles-René est d’ailleurs présenté comme un « digne continuateur des anciennes traditions[1] ».
Dans leur cabinet nantais, les Ménard reçoivent une clientèle religieuse, aristocratique et bourgeoise. C’est dans ce réseau que René Ménard rencontre René Bolloré, un ami personnel de sa famille. Rappelons que la famille Bolloré était originaire de Nantes et que « René II » était marié à Marie Thubé, fille d’un grand armateur nantais. Dans les années 1910-1920, René Ménard reçoit de l’industriel plusieurs commandes : la conception d’une nouvelle usine, l’extension du manoir familial (1910), l’élévation de la chapelle d’Odet (1921), la réalisation d’un monument aux morts (1923), la construction de l’école Saint-Joseph-Sainte-Marie et d’une cité ouvrière, Keranna. Les plans des bâtiments et un extrait de sa correspondance avec René Bolloré ont été publiés sur le site Historial du Grand terrier[2].
Par ailleurs, les travaux de René Ménard montrent une prédilection, non pour l’architecture industrielle, mais pour la conception de bâtiments religieux. L’architecte nantais consacra en effet quinze années à la construction du Mémorial de la Grande Guerre de Sainte-Anne-d'Auray (1922-1937). Pour ce projet, il travailla notamment avec Xavier de Langlais, artiste lié aux Seiz Breur, et Jules-Charles Le Bozec. L’église Sainte-Thérèse de Nantes, conçue en briques et en béton, fut aussi l’un des grands chantiers de Ménard. À Odet, il reconstruit en 1921-1922 la chapelle Saint-René à partir d’un bâtiment existant.
Keranna n’est pas tout à fait un objet ordinaire dans la production de René Ménard. L’architecte nantais n’est pas vraiment un habitué des constructions ouvrières. On l’a vu, il incline davantage vers la brique que vers la pierre naturelle, vers le religieux que vers l’industriel. En revanche, la cité est le fruit d’une longue collaboration avec son maître d’ouvrage, René Bolloré. 

 

Panorama Cité de Keranna 2013 DRAC

 À gauche, panorama de la cité de Keranna à partir de l'escalier en pierres (rapport DRAC, 2013).
À droite, la perspective de l'allée des tilleuls menant vers la papeterie.

 Vue satellite de la cité de Keranna

Vue satellite de la cité de Keranna.
Source : https://www.commune-mairie.fr/photo-satellite/ergue-gaberic-29051/

 

Le maître d’ouvrage, René Bolloré

Dans les années qui précèdent la construction de Keranna, René Bolloré (1886-1935) développe fortement les activités de l’usine. Il construit des bureaux à Odet et y aménage un laboratoire. À la veille de la Grande Guerre, les papeteries comptent déjà 200 employés. À ce stade de développement, il faut maintenir une partie des effectifs sur place, en particulier les ingénieurs et les ouvriers qualifiés, qui viennent parfois de loin et assurent l'encadrement de la main d’œuvre locale[3].
De 1914 à 1917, René Bolloré est mobilisé, mais cela ne freine pas pour autant ses projets. Pendant la guerre, il fait remplacer de vieux bâtiments de la papeterie par des constructions plus fonctionnelles. En 1917, René Bolloré est réformé ; il revient à Odet et les choses s’accélèrent : il achète l’usine de Cascadec, installe deux nouvelles machines et entame la construction de la cité de Keranna. Selon Louis Mahé[4], c’est l’entreprise Thomas qui se charge du chantier, qui durera un à deux ans. Les maisons seront occupées dès 1919.
De manière générale, René Bolloré montre un intérêt fort pour la belle pierre et le patrimoine, ce que l’on constate, d’une certaine manière, à Keranna. Ainsi, dès 1911, année de son mariage, il fait appel à René Ménard pour l’extension de son manoir. S’en suit une collaboration longue, puisque l’architecte honorera ses commandes pendant une quinzaine d’années. Leur correspondance[5] montre que René Bolloré investissait beaucoup de son image dans ces constructions : « ne rien négliger pour avoir un résultat parfait […] à l'abri de toute critique impartiale, et digne en tous points de son fondateur ».

 

Un projet de catholicisme social

Avec cette cité ouvrière, René Bolloré concrétise dans la pierre ses convictions catholiques et sociales. Sur le catholicisme social du directeur des papeteries, nous renverrons simplement à l’article qui lui est consacré sur notre site. En outre, l’article Wikipedia sur les cités ouvrières nous renseigne sur les idées qui ont pu inspirer le maître d’ouvrage : « Ces patrons sont durablement marqués par les théories de Saint-Simon (1760-1825), qui préconisent une attitude éclairée des nouvelles élites capitalistes. L’idée de Saint-Simon est d’instituer un nouveau christianisme dont les fondements seraient la science et l’industrie, et l’objectif la plus grande production possible[6]. »
L'une des figures emblématiques du catholicisme social est Léon Harmel (1829-1915), patron d'une filature de laine, le Val des Bois à Warmeriville près de Reims, et créateur d'une sorte « catéchisme social ». Dès 1840, il construit des logements ouvriers, avec jardins, buanderies et pompe à eau commune. Autour de l'usine, l'industriel met en place divers équipements sociaux et religieux : chapelle, « maison syndicale », « maison de famille », école, théâtre... Tout cela forme, ensemble, la cité industrielle chrétienne, la fabrique-béguinage à laquelle Léon Harmel aspirait (voir Association pour le patrimoine industriel de Champagne-Ardennes, http://www.patrimoineindustriel-apic.com/bibliotheque/atlas/Atlas8.pdf, archive consultée en 2020). Dans cette cité, l'autonomie des ouvriers aurait tenu une place relativement importante : « Léon Harmel entreprend de faire de son usine une sorte de communauté chrétienne où les ouvriers dirigent eux-mêmes un ensemble d'œuvres sociales : mutuelle scolaire, enseignement ménager, cité ouvrière... Il institue, en 1883, la participation des travailleurs à la direction et au maintien de la discipline dans l'entreprise. De plus une caisse de famille, gérée par une commission ouvrière, est chargée d'attribuer des subventions en argent ou en nature. » (Paul Claudel, « Léon Harmel », Encyclopaedia Universalis, consulté le 16 octobre 2020).
On sait que, dans la seconde moitié du XIXe siècle et au début du XXe, des visiteurs venaient puiser l'inspiration au Val des Bois. Il est donc fort probable qu'en 1919 René Bolloré ait été influencé par cette réalisation. René Bolloré est par ailleurs lié au père jésuite de La Chevasnerie (1889-1968), issu de la noblesse du pays nantais. René-Marie de La Chevasnerie a lui-même fondé en 1949, à Brest, une congrégation de Servantes de l'Agneau de Dieu, qui accueille des religieuses handicapées, dans un bâtiment qui a certaines similitudes avec Keranna.

 Keranna

Keranna dans les années 1920.

 Warmeriville cité

Logements ouvriers du Val des Bois (Warmeriville). Ici, une vue des cités Jeanne-d'Arc, composées de
12 maisons individuelles et réalisées en 1897. Elles remplacent d'anciennes habitations collectives
construites en 1845, où logeaient jusque-là les ouvriers. Source : Daniel Tant, "Warmeriville en cartes postales",
 
http://dtant.free.fr/133.pdf, consulté en 2020.

 

Maison de retraite Ty Yann Congrégation Père de la Chevasnerie carte postale

Carte postale : bâtiments de la congrégation des Servantes de l'Agneau de Dieu,
actuelle maison Ty Yann à Brest.

 

La vie en vase clos

Paradoxalement, cet habitat « collectif » de Keranna est séparé des autres maisons de Lestonan. Bordée au nord par des bois, encerclée par les appentis et les routes, la cité est « exclue de la trame parcellaire environnante ». L’Union départementale de l’architecture et du patrimoine parle même à son sujet d’« enclave ». Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, la cité était, en outre, entourée de talus, barrières et portails. L’accès n’est pas simple : pour entrer dans la cour et approcher du puits, le passant doit monter un escalier ; la cité étant séparée de la route par un dénivelé. « [Keranna] ne s’ouvre, finalement, que vers l’usine et le domaine du manoir Bolloré[7] . »
La séparation est géographique et sociale : la cité de Keranna se distingue à la fois de Lestonan, où logent les autres ouvriers, et de la campagne d’Ergué-Gabéric, où les fermes sont dispersées en très petits hameaux. Et de fait, les logements ont été construits pour accueillir les employés, les ingénieurs et les ouvriers les mieux placés dans la hiérarchie de l’usine. Laors Huitric, ancien habitant de Lestonan, en témoigne dans le cahier n°7 d’Arkae : « J'ai vu construire Keranna. C'était fermé tout autour par des portails : pour entrer, il y avait juste une petite barrière. C'étaient tous des "caïds" qui habitaient là : ceux des bureaux, des conducteurs de machines, etc. Les gosses des autres quartiers n'avaient pas le droit d'y aller. Au début, on y a planté des arbres et mis de la pelouse, qu'on coupait à la faucille. J'ai été plusieurs fois la couper. Au milieu, on avait fait un jeu de boules, mais personne n'allait jouer, car cela faisait trop de bruit et empêchait les gens qui travaillaient de faction de dormir[8]. »
On l’aura compris, Keranna n’était pas tant une cité « ouvrière » qu’un village réservé aux cadres et « agents de maîtrise » de la papeterie. Ces habitations, louées à un prix modique[9], servaient à garder des employés précieux par leur fonction ou leur savoir-faire. Ainsi les maisons se transmettent parfois d’une génération à l’autre.
Néanmoins, tout comme les chapelles d’Odet, le patronage et les écoles, les logements ouvriers font partie d’un ensemble qui appartient entièrement à l’employeur. C’est ainsi que ce dernier modèle les rapports entre employés et les maintient dans une certaine structure. Cette situation peut expliquer le faible développement des syndicats ouvriers à Odet jusqu’aux années 1930. Bernard Ganne relève une situation tout à fait similaire à Annonay, ville des papetiers Montgolfier en Ardèche : « Le secteur du papier fonctionnait un peu à la manière d'une aristocratie industrielle […] puisque ayant transposé là tout ce qui caractérisait l'ancienne noblesse terrienne : ici transmission héréditaire des privilèges et des domaines, là du savoir technique et des usines (n'était-on pas déjà ingénieur de père en fils depuis Pierre de Montgolfier ?). Même attitude patrimoniale vis-à-vis des classes assurant la production, entretenues non seulement économiquement (avec garantie plus ou moins tacite de l'emploi : plus tard pendant la guerre, on gardera les ouvriers alors même que manque le travail : n'a-t-on pas des obligations vis-à-vis des gens de sa maison ?) mais encore idéologiquement (participation au prestige de tel domaine ou « maison », à la production de tel article « noble »... ) dans tout un contexte social doté de structures urbaines spécifiques (le château, le domaine-usine, les villages, avec leurs écoles, leurs commerces, leur église, leurs fêtes, etc.), dépassant de beaucoup le paternalisme individuel ou occasionnel qui sera le fait d'un patronat plus bourgeois : même s'ils ont ensemble quelques points communs, les villages papetiers ne sont pas les cités ouvrières[10]. »
Pour fonctionner en vase clos, de manière autarcique, une cité a besoin de commerçants qui l’approvisionnent. Henri Le Gars, qui a vécu à Keranna, évoque les commerces et les marchands ambulants qui « livraient à domicile » : poissonniers, triporteurs, vendeurs de tissu et chiffonniers se déplacent, avec une cargaison souvent lourde, jusqu’à la cité. Ces personnages font eux aussi partie du paysage, de l’écosystème, de la papeterie. Cependant, pour pénétrer dans la cité, ils doivent montrer patte blanche : « La cité de Keranna était entourée de talus, avons-nous dit. Pour y pénétrer, il y avait d'abord les escaliers donnant sur la route menant aux papeteries, et que seuls pouvaient emprunter les piétons. Une barrière cadenassée, avec un portillon pour les piétons, se trouvait à l'entrée actuelle, près de Pen-ar-Garn. Une seconde barrière identique était située à l'autre bout de la rue actuelle de Pen-ar-Garn […] Les clés des cadenas de ces barrières se trouvaient chez le vieux garde-chasse Léonus, résidant dans la dernière maison de l'aile nord. Les différents livreurs qui se présentaient – à l'époque avec leur voiture à cheval : charbonniers, paysans ou autres – devaient donc retirer les clés pour pouvoir entrer. En ce temps-là, tout était étroitement surveillé par le père Hascoët, contremaître[11]. » Même la taille des tilleuls, ajoute-t-il, est contrôlée ! 

 

Années 1930-1940 : Keranna évolue

Si la cité reste relativement enclavée dans les années 1920, à partir des années 1930 elle commence à profiter des possibilités offertes par les véhicules motorisés. Dans cette décennie, les médecins viennent en automobile ou à moto de Quimper ou Briec ; et dès 1939, Mme Blanchard, la sage-femme dispose d’une automobile pour ses soins à domicile. Même si les moyens de locomotion restent assez rares jusqu’au milieu du siècle, la cité compte dès 1936 quatre voitures, pour lesquelles on construira des garages.
Le confort moderne arrive aussi dans les habitations. Selon Henri Le Gars, l’électricité est disponible à Keranna dès 1933, quand le bourg l'attendra jusqu’en 1950. Pour l’eau courante, Keranna devra patienter jusqu’à 1964.
Dans les années 1930, une société de loisirs se fait jour. La cité de Keranna en bénéficiera peut-être plus tôt que les autres villages de la commune. René Bolloré fera construire un ensemble d’installations à cet effet. Avec l’inauguration du patronage en 1931, les habitants de la cité disposent en effet à Lestonan d’un terrain de football, d’une salle de gymnastique, de séances de cinéma régulières, d’une troupe de théâtre et, notamment, d’un car conduit par le transporteur des usines Bolloré. Signalons qu’en 1936, les congés payés permettent aux salariés de s’affranchir pour quelques jours de leur travail, et parfois, de la cité. En dehors d’évènements comme les kermesses, Henri Le Gars mentionne un temps fort qui réunit une fois par an les habitants de Keranna : la Saint-Jean, d’abord fêtée à l’extérieur de la cité, puis à l’intérieur : « Tous les ans, au mois de juin, le 24 (à la Saint-Jean) et le 29 (à la Saints-Pierre-et-Paul), sur la route non encore goudronnée et en l'absence de toute circulation, on allumait un grand feu face aux escaliers d'accès à la cité. Les artificiers en herbe pouvaient se procurer des pétards chez Vonne Coustans, ainsi que "crapauds", "soleils", etc. pour quelques sous. Une fois le feu presque éteint, les cendres étaient mises en vente au plus offrant. Le goudronnage de la route en 1937 ou 1938 mit dans l'obligation de déplacer la place du feu à l'intérieur de la cité, vers l'entrée côté Penn-ar-garn. »
Peu avant la Seconde Guerre mondiale, une ligne de cars s'ouvre. Comme le signe d’une nouvelle ouverture, les sapins qui bordaient les ailes nord et sud sont abattus pendant l’Occupation. Devenus très grands, ils faisaient de l’ombre aux habitations.

 Cité Keranna années 53 54

La cité de Keranna vers 1953-1954.

 1ère voiture à Lestonan 1934

La première voiture à Lestonan, en 1935.

 

1977 : la cité ouvrière est vendue aux particuliers

Dans les années 1970, la papeterie traverse une crise. En 1977, le groupe Rothschild, qui a racheté l’entreprise, décide de vendre les habitations des ailes nord et sud de la cité. Ces dernières sont acquises par les résidents ou par d’autres personnes. Les propriétaires peuvent alors aménager à leur gré les maisons. Quant à l’aile est, elle est vendue à la municipalité, qui la cède ensuite à l'office HLM. L’office opère alors des travaux d’aménagement. À cette même période, certaines « installations Bolloré », tels que le patronage et les écoles, sont cédées à la municipalité. L’allée de tilleuls reste la propriété de la Ville d’Ergué-Gabéric.
Au début des années 1980, le garage et les transports Bourbigot passent de la rue du Bigoudic à l'impasse de Keranna. Cette décennie est celle de Bolloré-Technologie, qui draine les employés quimpérois vers le quartier de Lestonan, lequel monte alors à 1450 habitants. Elle voit aussi apparaître, à quelques kilomètres, l'échangeur de la voie express, au Rouillen, qui renforce la liaison avec les autres agglomérations bretonnes.

 

Vue en drone Keranna TBO 2020

Vue de Keranna en drone, 2020. © Tébéo, Frédéric Lorenzon.

 

XXIe siècle : un modèle à conserver et à suivre

Au tournant du siècle, la cité de Keranna attire l’attention des organismes chargés de la conservation du patrimoine. Avec la cité du gaz à Quimper (Pers et Ferlié, 1929), elle-même inspirée de la cité de Bolloré, Keranna est en effet l’une des rares cités ouvrières du Finistère. La qualité de cet ensemble architectural provient, selon le Service territorial de l’architecture et du patrimoine, de « l’échelle du bâti, des détails architecturaux, comme le traitement des angles, mais également des matériaux de construction, en pierre naturelle ». Or, regrettent-ils, les « aménagements apportés [à partir de 1977], sans doute pour des raisons d’hygiène et de confort, ne respectent pas forcément la qualité constructive d’origine ». Sont pointés les coffrets et vérandas ajoutés aux habitations, dont le détail n’était pas intégré au projet de départ, et qui altèrent l’homogénéité de l’ensemble.
Grâce à ses nombreuses parcelles de jardins, elle retient aussi l’intérêt des contemporains désormais soucieux de vivre plus près de de la nature. C’est notamment le grand jardin commun qui est remarqué par les STAP[12] : « L’échelle des arbres s’harmonise avec la hauteur du bâti. Leur présence et leur rythme donnent de l’ampleur et de la majesté à cette grande pelouse ornée d’un puits. […] Ce vaste espace semi-public est le lieu le plus précieux de Keranna. »
En octobre-novembre 2020, une exposition du CAUE de Concarneau, « La leçon des villes [13] », met en lumière la cité de Keranna aux côtés d'autres formes d'occupation de l'espace dans le Finistère. À cette occasion, Frédéric Lorenzon réalise pour la station RBO un reportage sur Keranna avec Floriane Magadoux, architecte du Conseil d’AUE du Finistère, et Olivier Hérault, paysagiste. Il y adjoint un entretien précieux avec Henri Le Gars[14]. Cet intérêt renouvelé des architectes pour la cité de René Ménard tient notamment au dialogue qu’il a réussi à construire entre convivialité, grâce à l’espace commun du placître, et intimité, grâce aux jardinets attenant aux maisons. Côté bâti, les architectes relèvent aussi un équilibre idéal entre densité d’habitat et préservation de la vie privée.

Maquette cité de Keranna CAUE La leçon des villes 2020

Maquette de la cité de Keranna réalisée par Floriane Magadoux, Olivier Hérault
et les Maquettes Bertho pour une exposition du CAUE du Finistère,
"La leçon des villes", à Concarneau fin 2020.

 

Maison avec jardinet mignon Cité de Keranna Photo DRAC 2013

Maison de la cité de Keranna, avec jardinet côté cour. © DRAC, 2013.

 

Synthèse effectuée par Marilyne Cotten

 

Notes :

[1] Cité par Gilles Bienvenu & Jacqueline Robin-Aufret, dans Architectes et urbanistes à Nantes, Nantes, éd. CERMA, 1981, p. 16.

[2] http://grandterrier.net/wiki/index.php?title=1910-1928_-_Les_plans_gab%C3%A9ricois_de_l%27architecte_Ren%C3%A9_M%C3%A9nard_pour_l%27industriel_Ren%C3%A9_Bollor%C3%A9

[3] Voir l’article « Cité ouvrière » de Wikipedia : « Créer une cité ouvrière à proximité de son usine n’est pas simplement une œuvre philanthropique. C’est avant tout un calcul de rentabilité du travail. Elle permet en effet de garder à proximité du lieu de production une population réputée très mobile et ainsi de conserver le plus longtemps possible les bénéfices d’une main-d’œuvre généralement très qualifiée. » https://fr.wikipedia.org/wiki/Cit%C3%A9_ouvri%C3%A8re

[4] Voir Mémoires de Lestonan, op. cit., p. 42.

[5] Conservée aux Archives départementales de Loire-Atlantique et en partie publiée par le site Grand terrier.

[6] Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cit%C3%A9_ouvri%C3%A8re

[7] UDAP 29, « Opération cité Ker Anna », Étude sur les lotissements pavillonnaires en Bretagne (1945 à 2011), Rapport des Services départementaux du ministère chargé de la conservation et de la protection du patrimoine historique à la Direction régionale des affaires culturelles de Bretagne, Rennes, février 2013, p. 22-23. Rapport consultable en ligne, sur le site du ministère de la Culture. Dans un article d'Ouest-France, "Lestonan tranquille, la fin d'un jeu de mots" (1987), Laurent Quévilly confirme cette "vie quasi-autarcique organisée autour d'équipements propres".

[8] Collectif, Mémoires de Lestonan, op. cit., p. 42.

[9] Selon Henri Le Gars, les loyers étaient différents selon la profession : pour un conducteur de machine, il était entièrement pris en charge par l’usine, pour des employés mieux pourvus, il était modique, équivalent de 120 euros à l’année. D’après un témoignage recueilli par Frédéric Lorenzon dans un reportage pour Tébéo, émission « Archi à l’ouest », diffusé le 24 septembre 2020.

[10] Bernard Ganne, « Gens du cuir, gens du papier. Systèmes industriels et systèmes sociaux locaux. Le cas d'Annonay entre les deux guerres », Terrain, Paris, Mission du patrimoine ethnologique, n°2, mars 1984, p. 5-17.

[11] Collectif, Mémoires de Lestonan, Ergué-Gabéric, 1910-1950, éd. Arkae, cahier n°7, 2007, p. 50.

[12] Services départementaux du ministère chargé de la conservation et de la protection du patrimoine historique. Rapport cité en note 5.

[13] Exposition itinérante « La Leçon des villes », octobre-novembre 2020, Écopôle de Concarneau Cornouaille agglomération. 

[14] Frédéric Lorenzon, « Archi à l’ouest », émission du 24 septembre 2020 à partir de 7:50 mn : https://www.tebeo.bzh/replay/176-archi-a-louest. A ce sujet, voir aussi l'article de Benoît Bondet dans Le télégramme : https://www.letelegramme.fr/finistere/ergue-gaberic/la-cite-de-keranna-a-ergue-gaberic-passe-a-la-tele-ce-jeudi-23-09-2020-12623771.php

 

Retour


Dictionnaire : Kenec'h Deniel

Kenec'h Deniel

 
Nom de lieu près de Boharzh, siège d'une ancienne exploitation agricole.
Kenec'h Deniel dont la plus ancienne mention date de 1460, signifie la colline de Daniel.
 

Retour


Dictionnaire : Kannadig Intron Varia Kerzevot

Kannadig Intron Varia Kerzevot (1926-1939)

 

Le bulletin paroissial d'Ergué-Gabéric a paru de novembre 1926 à août 1939.

Ce mensuel de 24 pages portait le nom de "Kannadig Intron Varia Kerzevot", le bulletin de Notre Dame de Kerdevot.
Il était sous la responsabilité éditoriale du recteur Louis Pennec.

En fait seules trois pages étaient écrites par le clergé local. Le reste n'était que des reprises de la Semaine religieuse ou de Feiz ha Breiz, les deux journaux de l'évêché.
A partir de mars 1934, toutes les pages intérieures sont nationales et n'ont plus d'intérêt local.

Le Kannadig accordait une large place à la langue bretonne à ses débuts, une place qui s'amenuise a partir des années trente.

Il est riche de nombreux contes, de nombreuses chansons et de dictons. La plupart sont des emprunts à "Feiz ha Breiz".
 

Retour


Dictionnaire : Jet (le)

Jet (le) (Ar Jed)

 
Affluent de L'odet. Le Jet prend sa source à Coray au lieu-dit Kerjet.
Il traverse Elliant avant de rejoindre l'Odet près du manoir du Cleuyou.
Le Jet sert de limite sud à la commune.
Plusieurs noms de lieux font référence au Jet :
Beg-Jet, Meilh Jet, Stang-Jet (Elliant)
Stang-Jet (St Yvi)
Meilh Jet, Stang Jet (Ergué-Gabéric)
 
La plus ancienne mention de cette rivière se trouve dans le cartulaire des églises de Quimper en 1302. Jet
Dans un poème de 1554 du Quimpérois François Moeam :
"Dedans mes Bretes campaignes
Cét et Odét ses compaignes" cf BSAF 1980 P.323.
1636 : Zet ou Zé (Itinéraire de Bretagne de Dubuisson-D'Aubenay).
1794 : Get (Archives du manoir du Cleuyou)
 

Retour


Dictionnaire : Hurvy (Bernard)

Hurvy (Bernard)

 
Hurvy (Bernard), harmoniste, facteur d’orgues, a réharmonisé l’orgue DALLAM d’Ergué-Gabéric en 1990 pour la manufacture RENAUD de Nantes.
A créé son entreprise à La Chapelle-sur-Erdre. Assure la maintenance de l’orgue d’Ergué-Gabéric.
 

Retour


Dictionnaire : Homilius (Helmut)

Homilius (Helmut)

 
Soldat allemand en captivité à la ferme de Kerautret de 1945 à 1951.
Il a écrit ses mémoires qui ont été publiées par Arkae sous le titre Cinq années de pénitence.
 
 
 

Retour


Dictionnaire : Huitric (Jean-Pierre)

Ouest-France 15 janvier 2008

Huitric (Jean-Pierre)

 
Huitric (Jean-Pierre), né en 1946, décédé le 14 août 2024. Maire de 2001 à 2008.

Retour


Dictionnaire : Hôtel (l')

Hôtel (l')

 

Nom d'un ancien établissement commercial établi à l'embranchement de la route de Coray et de la route du bourg.

 

Retour


Dictionnaire : Herry (Hervé)

Herry (Hervé)

 

Hervé Herry, 58 ans, restaurateur à Stang-Venn, a été élu maire d'Ergué-Gabéric en mars 2008.
Adjoint aux travaux sous la municipalité de Jean Le Reste de 1983 à 1989, il est élu conseiller municipal d'opposition de 1989 à 2001.
En 1995, il se présente comme tête de liste et échoue face à Pierre Faucher de quelques dizaines de voix.
En 2001 il prends du recul avec la vie politique avant d'être de nouveau tête de liste en 2008. Il est élu avec 53,42 % des voix.
Hervé Herry ne revendique aucune appartenance politique.

 

Retour


Dictionnaire : Hent ar Barados

Hent ar Barados

 

Alain Dumoulin > Hent ar BaradosTitre d'un ouvrage en breton du recteur Alain Dumoulin Hent ar Barados (Le chemin du paradis), publié en 1805, à Quimper.

Il est composé de trois parties :

  • La première est un ouvrage de dévotion de 320 pages,
  • la seconde est un recueil de cantiques : "Canticou spirituel composet gant ar memes baelec guinidic eus a barres Crozon, un recueil de 43 pages.
  • Enfin la troisième partie de 102 pages est une Vie des saints intitulée "Buaez emeus cals Saent eus a Vreiz".

Ce livre d'Alain dumoulin a connu trois éditions, en 1805, en 1821 et en 1836.

 

Retour


Dictionnaire : Guéguen (Gustave)

Guéguen (Gustave) 1889 - 1956

 

Né le 13 mars 1889 à Corlay (22), famille originaire de Locronan, ordonné prêtre en 1913, vicaire à Tourc’h, à Argol, à Audierne, à Plabennec, aumônier de l’hôpital civil de Brest, recteur à Clohars-Fouesnant, il fut nommé recteur à Ergué-Gabéric en 1941.
«  Il est sûr que c’est presque une tautologie et un pléonasme de dire que M. Guéguen (j’allais écrire « Gustave » comme tout le monde ) fut l’une des figures sacerdotales les plus originales du diocèse. Car il était l’originalité «  incarnée », dit un de ses condisciples dans la Semaine Religieuse.
 
Recteur d’Ergué-Gabéric pendant 15 ans, après Clohars-Fouesnant, on y avait mesuré à son aune ce « prêtre remarquable par la finesse de son esprit, la vivacité de son intelligence, sa culture, son goût artistique, son éloquence captivante, ses dons de conteur et l’humour avec lequel il narrait ses histoires » .
Il fut « le pasteur courageux, toujours en éveil pour signaler les dangers de perversion, condamner les abus, préserver les âmes du pêché et assurer leur salut ».
 
Il est décédé le 13 juin 1956 à Ergué-Gabéric ; le dimanche précédent, il avait officié comme de coutume et présidé la procession du Saint Sacrement à Odet. Le lundi, il célébrait encore la messe. Et voilà que le mercredi après-midi, après avoir reçu l’Extrême-Onction et le Saint Viatique, il s’endormait paisiblement dans le Seigneur.

 

Retour


Dictionnaire : Grammatica latino-celtica

Grammatica latino-celtica

 

Grammaire bretonne en latin, publiée à Prague en 1800, par Alain Dumoulin, recteur d'Ergué-Gabéric en exil.

 

Retour


Dictionnaire : Né gosse de riche

Né gosse de riche, de Gwenn-Aël Bolloré

 

Né gosse de riche_couverture
 Titre d'un ouvrage autobiographique de Gwenn-Aël Bolloré, où il raconte son enfance au manoir familial d'Odet. Le livre a été édité à Rennes en 2000 par Édilarge (groupe Ouest-France) dans la collection Latitude ouest, dirigée par Hervé Jaouen.
 
Extrait de la 4e de couverture
Héritier des "rois du papier à cigarette", Gwenn-Aël Bolloré ouvre ici le coffre-fort de sa mémoire. À l'intérieur, un album de famille et  des richesses qui ne sont pas seulement matérielles. Ses croquis évoquent délicieusement les vignettes d'antan, dessinées à la plume et rehaussées au crayon de couleur. Ironique et tendre, drôle et grave quand il le faut, il ne se contente pas de jouer les "pim-pam-poum" aux dépens de ses précepteurs, mais dit aussi, avec lucidité et en toute simplicité, le privilège de n'avoir manqué de rien, privilège que le jeune garçon a accepté (quel enfant l'aurait refusé ?), mais dont l'adulte n'a jamais abusé.
Gwenn-Aël Bolloré aurait pu rester les deux pieds dans le même sabot doré. Ce n'est pas son genre. En fréquentant les humbles comme les puissants, il est devenu ce qu'il était en naissant à Ergué-Gabéric en 1925 : un honnête homme, combattant de la France libre à 17 ans, industriel (vice-président des Papeteries Bolloré), éditeur (pendant quatre décennies président de La Table ronde), navigateur, océanographe, écrivain et poète, auteur d'une vingtaine d'ouvrages en grande partie inspirés par le monde maritime.
 
Extrait du livre 
"Une autre année, j'avais oublié à Paris mon chien en peluche, Médor. Comme j'avais du chagrin, mes parents ont envoyé la femme de chambre le chercher. Un aller-retour Montreux-Paris-Montreux ! C'étaient de très bons parents, mais j'ai été vraiment très mal élevé."
"Odet, à la fois mon cœur et mes viscères, occupe une place immense dans ma vie [...] Odet, c'est longtemps après l'enfance que j'ai appris à l'aimer."

 

Retour


Dictionnaire : Goarem Vras

Goarem Vras (Gwaremm Vras)

 

Lieu-dit à proximité de a route de Coray à proximité de Loch Lae.
Gwaremm désigne en breton un lieu caillouteux, pentu et souvent inculte.
 

Retour


Dictionnaire : Gars Haleg

Gars Haleg ( Garzh-haleg)

Nom de lieu en bordure de la route de Coray, à proximité de Penn-Karront Lestonan. Garzh Haleg signifie la Haie de saules.

Retour


Dictionnaire : Guilli vras

Guilli vras (Ar Gilli vras)

 

Lieu-dit siège d'une exploitation agricole.
Ar gili Vras signifie le Grand bosquet, ce nom est répertorié dès 1448.
 

Retour


Dictionnaire : Griffonez

Griffonez

 

Lieu-dit, siège d'une exploitation agricole qui domine les gorges du Stangala sur la rivière Odet.
Ce nom vient d'un animal fantastique (le griffon), et doit son origine à une légende. Un griffon terrorisait les paysans du quartier. Il fut tué par le Seigneur de Kermahonnet furieux de voir sa promise offerte au Griffon.
 

Retour


Dictionnaire : Guilli vihan

Guilli vihan (Ar gilli vihan)

 

Lieu-dit, siège d'une exploitation agricole.
Ar gilli Vihan signifie le petit bosquet. Ce lieu est répertorié depuis 1448.
 

Retour


Dictionnaire : Gongallic

Gongallic (Gongallig) Lieu dit, siège d'une exploitation agricole. La forme ancienne du nom Gonez an Gallec en 1540, nous met sur la piste d'un terrain défriché par un dénommé Le Gallic. Gonez vient de la même racine que gonid : gagner. On peut le traduire donc comme Le terrain mis en valeur par Le Gallic.

Retour