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Les Moulins d'Ergué-Gabéric

 

Moulins sur l'Odet

  • Meilh Kergonan, sur l'Odet, connu depuis 1540 comme dépendant du manoir de Kergonan. Avait trois paires de meules. Subsiste aujourd'hui en habitation. Il y a peut-être eu un autre moulin de Kergonan sur un ruisseau affluent de l'Odet.
  • Meilh Odet, près de Pont Piriou, aujourd'hui disparu. Connu depuis 1540 comme dépendant du manoir de Kerfors.
  • Y a-t-il eu un " Meilh baper " (moulin à papier) avant l'implantation des Papeteries Bolloré sur l'Odet en 1822?
  • Meilh Poull, aujourd'hui en ruines, connu dès 1426 comme dépendant du manoir de Griffonès. A la Révolution, il devient propriété des meuniers qui l'exploitent jusqu'en 1924, où une crue emporte le tablier du pont. Les clients de Kerfeunteun ne traversent plus : le meunier cesse alors son activité
  • A Kénechgongar, un moulin disparu, connu en 1573 . Dépendait du manoir de Pennervan.
  • Un moulin, sans doute à Lenhesq, signalé dans un aveu du manoir de Lezergué en 1550 comme étant près des terres de Quillihuec.
  • A Kerfrès, un moulin devenu aujourd'hui habitation. Deux roues verticales à augets.
  • Meilh Kerellan, disparu sans laisser de traces, autrefois implanté dans la prairie de Prat an enes, avec début d'activité signalé au 12 décembre 1490.

Moulins sur le Jet

  • Meilh Jet. Roue horizontale, bief de 1 km.200, arrêté vers 1960. Aujourd'hui habitation.
  • Meilh Faou, actuellement habitation, signalé dès 1460 comme dépendant du manoir de Keristin. Roue horizontale. Arrêté en 1976.
  • Près de Kerfors, un moulin aujourd'hui disparu, connu par un aveu de 1488 comme dépendant du manoir de Kerfors.
  • A Kergamen, il y avait un moulin avec roue à augets. Dépendait du manoir de Mezanlez. Aujourd'hui habitation.
  • A Kernaou, traces d'un moulin démoli vers 1925.
  • Meilh Pont ar Marc'hat, aujourd'hui pisciculture. A pu comporter une scierie.
  • Meilh Pennarun, aujourd'hui habitation. Deux roues horizontales. Aurait travaillé en scierie de 1852 à 1900. A moulu le grain jusqu'en 1976.
  • Moulin du Cleuyou, restauré. Roue à aubes. Connu par un aveu de 1566.
  • Meilh Coutily, anciennement moulin "charretier" ou "chartier" à un lieu-dit Pont Even (à l'emplacement de l'ancienne usine Gouiffès).
Jean Istin - Keleier Arkae n°41 novembre 2005
 

Trésors d'archives > Pat. rural > Construire au bourg d'Ergué en 1722

Construire au bourg d'Ergué en 1722

 
Construire au bourg 1722 Dessin réalisé par Albert TanguyVoici un document rare qui a été confié à notre centre de documentation.
C'est la facture pour la construction d'une maison au bourg d'Ergué-Gabéric en 1722.
Le propriétaire en était François Le Poupon, né vers 1668 et marié à Marie Nedelec en 1710.
Il mourut peu après la construction de la maison neuve en 1728 à l'âge de 60 ans.

L'orthographe non fixée à l'époque a été mise volontairement en français contemporain.
 
Mémoire pour François Le Poupon des frais et dépenses qu’il a eut à bâtir une maison au bourg d’Ergué-Gabéric, l’année mille sept cent vingt et deux.
 
Et en premier
  • Donné à Monsieur de Penenrun pour un courtil1 et l’emplacement de la maison et les frais et {illisible} du contrat : soixante neuf livres2.
  • Pour faire un fossé neuf et séparer les autres autour du dit courtil, donné à Yves Le Meur : vingt et un livres.
  • Pour les pierres et les livrer de la perrière3, il me coûte : vingt livres.
  • Pour tirer les attraits4 de la maison : dix livres deux sols et six deniers.
  • Pour faire charroyer les pierres : trente six livres.
  • Pour six semaines de temps que Le Poupon a été employé à travailler autour de la dite maison, servir les maçons, chercher des charrettes et autre travail : dix livres, six sept sols et six deniers.
  • Et pour sa dépense, pareille somme de : dix livres, dix sept sols et six deniers. 
  • Pour le maçonnage de la maison donné en argent aux maçons : soixante livres.
  • Donné aux darbareurs5 en argent, seize livres dix sols.
  • Pour la nourriture des maçons et darbareurs et autres : soixante livres.
  • Pour le temps de la femme du dit Poupon et pour le payement d’autres personnes qu’il lui a fallu prévoir en sa place : six livres.
  • Pour trois poutres et le grand boisage donné à Jean Le Camme, quarante et deux livres.
  • Pour les lattes et chevrons : quinze livres.
  • De plus donné aux darbareurs pour finir la maison entre argent et nourriture : trois livres dix sols.
  • De plus pour tirer et tailler des pierres pour faire les côtés du pignon du couchant de la dite maison donné aux maçons : deux livres.
  • La paille pour couvrir la dite maison, compté : 14 livres.
  • Pour la façon de la couverture : trois livres.
  • Pour un mois de temps que le dit Poupon a été employer à boiser la dite maison et faire la porte et les fenêtres : douze livres.
  • Le bois pour faire la porte et les fenêtres : trois livres dix sols.
  • Pour la façon du présent : trois livres
  • Le présent mémoire se monte à la somme de quatre cents vingt quatre livres, sept sols et six deniers.
 
On a ici probablement la construction d’un penn-ti : une seule porte, trois poutres, toit en paille.
Le temps global passé à la construction est de six semaines, il s’agit donc d’une construction simple et à moindre coût puisque le propriétaire et sa femme travaillent sur le chantier.
 

1.  Courtil : en breton liorzh, petite parcelle de terre
2. La livre valait 0,31 gramme d’or pur, dans une livre il y avait 20 sols et dans un sol 12 deniers.
3. Perrière : carrière de pierres en breton mengleuz
4. Attraits : confusion probable avec trait, tirer les traits de la maison, faire le plan.
5. Darbareur : apprenti maçon, maneuvre chargé de faire le mortier. En breton darbarer.
 
 

Trésors d'archives > Pat. religieux > Les statues du calvaire de Kerdevot

Les statues du calvaire de Kerdevot

Où sont-elles passées, les statues du calvaire de Kerdévot ?

Cette question maintes fois posée reçoit invariablement la même réponse : on n’en sait rien. On ne sait même pas s’il y a eu des statues, un jour, dans les 12 niches. Tout au plus peut-on dire qu’il y a très peu de calvaires qui n’auraient pas reçu les personnages qu’ils ont pour fonction de présenter au public. On peut aussi avancer sans risque d’erreur que les 12 niches étaient destinées à recevoir les 12 Apôtres, comme c’est le cas à la chapelle de Quilinen en Landrévarzec.
 
Par ailleurs, on connaît assez bien la tentative du recteur Gustave Guéguen de pallier cette absence béante qui semble interdire au calvaire de Kerdévot d’être classé parmi les plus remarqués.
 
Au commencement de cette histoire, on n’en sera pas étonné, il y a bien sûr la famille Bolloré, plus exactement Madame Bolloré. Certains l’avaient complimentée publiquement  le jour de son mariage en 1910 avec René Bolloré, en déclarant: « nous avions déjà Notre-Dame de Kerdévot, et nous avons aussi maintenant notre dame d’Odet ». Elle a manifesté un certain attachement à la chapelle de Kerdévot, mais pendant la Seconde Guerre Mondiale, quand deux de ses enfants rejoignirent l’Angleterre, l’aîné René-Guillaume en 1942, puis le benjamin Gwen-Aël, elle eut à craindre pour eux et se rapprocha plus encore de Notre Dame de Kerdévot. Elle fit un vœu : elle « ferait quelque chose » pour Kerdévot si ses deux fils revenaient sains et saufs de la guerre.
 
Il faudra attendre 1954, année déclarée « mariale » il est vrai, pour que cet engagement prenne forme : Madame Bolloré demanda alors au recteur Gustave Guéguen ce qu’elle pourrait faire pour embellir Kerdévot. Le recteur avait déjà beaucoup fait dans ce domaine depuis la fin de la guerre : un trône pour la statue de la Vierge en novembre 1945, la réparation des vitraux à Paris en 1950, l’enlèvement, la même année, de la tribune déclarée « inesthétique et inutile» par le recteur, une copie par Guillaume Saliou de la statue de Notre-Dame de Kerdévot en 1953 et de son trône en 1954… Après maintes réflexions, est retenue l’idée de faire fabriquer, dans un premier temps, six statues à poser dans les niches du calvaire.
 
Dans son journal, à la date du mercredi 7 juillet 1954, le recteur note : Monsieur Gwenaël Bolloré m’a dit que je pouvais compter sur 4 statues d’apôtres au moins pour le calvaire de Kerdévot à 30.000 l’une. Le lendemain, je me suis adressé à Beggi, le sculpteur, qui va se mettre à l’ouvrage.
 
Plus d’un an après, le 23 août 1955, on peut lire dans le même journal : « Le marbrier de Quimper (Monsieur Beggi, de Carrare) est venu apporter les quatre premiers apôtres du calvaire de Kerdévot : St Pierre, St Jean, St Barthélemy et Saint Mathieu. J’avais demandé le premier groupe apostolique : Pierre, Jacques, Jean André. Il appelait Saint Barthélemy Saint Rémy, et Saint Mathieu Saint Christophe !!! Les statues sont très bien faites, plus fines que je pensais et vont admirablement dans leur niche. On a profité pour descendre la Pieta1 et L’Ecce Homo2 : le fût de la croix est ainsi plus dégagé. A 11 heures, tout était en place ».
 
Les quatre statues sont donc dans leur niche pour le pardon de Kerdévot de septembre 1955. Mais dans son journal à la date du 11 septembre suivant, « Gustave » parle très rapidement de ces statues qu’il a « reçu ordre d’enlever et qui seront enlevées le jeudi suivant pour éviter les difficultés ultérieures ».
L’évêque, Mgr Fauvel, était présent aux Vêpres de ce pardon de Kerdévot. Le recteur observe simplement dans le même journal, au 11 septembre également, que l’évêque « a admiré le bénitier et un peu critiqué les statues. Bernard de Parades m’a dit que moyennant quelques modifications, cela pourrait aller ».
C’est ainsi que « Gustave » se vit désavoué dans son initiative, contredit dans ses goûts artistiques et mal soutenu par ce jeune évêque qui lui paraissait être un successeur un peu pitoyable du vénéré patriarche Mgr Duparc. Il ne nous dit rien de plus. Son amour propre en prit certainement un coup Il va décéder six mois plus tard.
 
En réalité, un différend avait éclaté entre Monsieur Caillaux, inspecteur des Monuments Historiques et notre « Gustave ». C’est ainsi que les quatre premières statues quittèrent leur niche. Nous ignorons sur quoi portait exactement le litige : une question de forme (le fait d’avoir pris une telle initiative sans en référer aux Beaux-Arts), ou sur une question de fond (les principes en vigueur en matière de restauration).
 
Les quatre statues furent entreposées au presbytère. L’une y est toujours. Elle mesure 90 cm de hauteur. Elle est habituellement présentée comme statue de Saint Barthélemy, qui était bien un apôtre de Jésus, et qui a subi le martyre, écorché vif. Les attributs traditionnels de sa statuaire ou des peintures qui le représentent sont ou bien le coutelas (qui aurait servi à l’égorger) ou bien une peau humaine (la sienne) qu’il brandit dans sa main. Or la statue que l’on peut voir au presbytère représente un personnage tenant à la verticale contre son corps une scie de long et fait allusion à une mort par tronçonnage à l’aide d’une telle scie. C’est ainsi qu’est habituellement représenté Saint Simon, autre apôtre. Alors ?
 
Une autre statue se trouve à « la Retraite » de la rue Verdelet à Quimper. Elle représente un Saint Pierre portant une énorme clef
 
Une troisième a trouvé niche à Léchiagat, dans un mur extérieur de la Chapelle Notre-Dame des Flots. La paroisse de Léchiagat a été créée dans les années 1958 - 1960. Cette statue a pu lui être offerte pour la décoration de sa chapelle récemment bâtie. Elle présente un Saint Jean, l’Evangéliste, portant une coupe, symbole de la coupe de poison qu’on lui aurait fait boire à Ephèse : il n’en fut nullement incommodé, tandis que les deux goûteurs qui en ont bu en même temps que lui succombaient. C’était la preuve de la supériorité du Dieu chrétien sur les idoles.
Et il n’y a donc toujours pas de statues dans les niches du calvaire.
 
Jean Guéguen et François Ac’h - « Keleier Arkae » n° 51, juin 2007.
 
1 Il s’agit sans doute du groupe sculpté habituellement appelé « La mise au tombeau ».
2 Statue encore appelée ‘Le Christ aux liens » ou « Le Christ aux mains liées ».. On doit comprendre que ces deux éléments, positionnés de part et d’autre (face ouest et face est) se trouvaient auparavant plus en hauteur,adossés au fût monolithe de la croix.
 

Inondations de 2001

Inondations de 2001

 
La vague d’inondations qu’a connue le Sud-Finistère n’est certes pas une première dans l’histoire des hivers bas-bretons. Même si pour celles qui nous ont touchés à répétition, la mémoire cherche encore des comparaisons.

On peut en citer de mémorables en 1865 dues à un vent violent, combiné comme les précipitations de décembre dernier, à des marées de grande amplitude.
Quimper s’était alors retrouvée sous 1,60 m d’eau (quartier de Locmaria et rue de Pont L’Abbé).
Ergué-Gabéric fut aussi affectée par cette tempête survenue dans la nuit du 3 au 4 décembre et le Conseil municipal votait  le 26 du mois courant une somme de 100 fr pour venir en aide aux victimes des inondations.

Kerdévot eut sans doute à souffrir des effets des bourrasques de l’hiver 1865-66 car en février 1866, le Conseil municipal envisage des dépenses pour « des réparations importantes à la chapelle de Kerdévot », réparations dont la nature n’est pas précisée. Ergué-Gabéric n’était pas nécessairement menacée lorsque l’eau débordait à Quimper car alors l’Odet  possédait des zones naturelles de rétention d’eau qui pouvaient canaliser un trop plein.

Pont de RubuenL'histoire du pont de Rubuen
Les nombreux dégâts causés à Ergué-Gabéric, nous ont amenés à nous intéresser au pont de Rubuen qui s’est récemment effondré. Ce n’est pas l’édifice en lui-même qui a attiré notre attention : la Cellule départementale des Ouvrages d’Art ne signale rien de particulier sur ce simple édifice fait « d’une dalle de béton sur piédroits en maçonnerie », pas même de datation.
Nous avons cherché à remonter l’histoire de ce pont en raison de sa position stratégique entre Ergué et Elliant :  il permet au chemin vicinal n°9 d’enjamber en direction d’Elliant un cours d’eau qui marque sur une partie de son cours la limite entre les deux communes et se trouve sur un itinéraire tout indiqué entre le bourg d’Elliant et la chapelle de Kerdévot.
Cet article sera l’occasion pour nous de revenir sur  deux anciens itinéraires du pardon de Kerdévot et d’expliquer l’origine de la confusion qui se fait parfois entre Pont Rubuen et Pont Roudoubloud (de roudou : gué et bloud, mou, boueux).

Le ruisseau que surplombait Pont Rubuen se nomme à cet endroit Steir Venn et … un peu plus bas Roudoubloud ! Il est en effet typique de la part des cours d’eau de changer de nom en fonction du nom des fermes ou lieux-dits qu’ils traversent. Image de l’instabilité de leurs ondes ! Ceci explique la confusion avec le gué à la sinistre réputation, célèbre pour avoir été le théâtre de l’affrontement entre la Vierge et la Peste d’Elliant. L’itinéraire Bourg d’Elliant-Quistinigou-Pont Roudoubloud - Kerdévot semble le plus anciennement pratiqué. Dans ses « billets » sur le passé d’Elliant, Yann Daoudal mentionne un autre cheminement passant par Beg Avel - Cosquer Ven - Quénéhaye - Meil Quénéhaye - Kerdévot.
A Meil Quénéhaye, on empruntait un « ponceau étroit fait avec de longues pierres plates » que « les attelages devaient traverser à gué ». Vraisemblablement ce second itinéraire était arpenté par les pèlerins à pieds tandis que le premier servait déjà au temps où l’évoque Yann Daoudal aux chars à bancs, vélos et voitures.

L’actuelle route sur laquelle se trouvait Pont Rubuen présente donc un léger infléchissement vers le nord du parcours traditionnel entre Elliant et Ergué en passant par Kerdévot. Mais on peut comprendre ainsi que la fréquentation du pardon par un grand nombre d’Elliantais a contribué à modeler le réseau des voies de communication entre nos deux communes.

Gaëlle Martin - Keleier Arkae n° 9 février - 2001
 

Trésors d'archives > Pat. religieux > L'église Saint-Guinal à la fin du XVIIe

L'église Saint-Guinal à la fin du XVIIe

 
Différents documents, relatifs entre autres à Guy Autret de Missirien, permettent de reconstituer partiellement l’église paroissiale d’Ergué-Gabéric telle que l’on pouvait la connaître à la fin du XVIIe siècle :
 
En 1503, la tombe des seigneurs de Kerfors se trouve aussi « du cotté de l’epittre ». Il s’agit très probablement de l’enfeu (niche funéraire) qui subsiste aujourd’hui et qui porte les armoiries (cor de chasse dit greslier) des Kerfors.
En 1510, les seigneurs de Lezergué détenaient « armes et armoiries tant en ceintures, liziere (bande horizontale décorée de blasons), tombes, enfeu, avec aultres droicts et préminances. »
 
En 1634, Guy Autret fait reconnaître par les paroissiens le banc privatif des Lezerguéqui était sur leur tombe.
 
On trouve en 1652 la précision que ce « bang [se trouve] au cœur d’icelle esglise» et la tombe « au milieu du cœur de l’esglise parroissiale d’Ergué Gabellic. »
En 1638, lorsque Guy Autret achète le manoir de Kerfrez, il acquiert alors la tombe des seigneurs de Kerfrez dans l’église paroissiale, tombe qui est voisine de celle des seigneurs deCréac’h-congar, et lui échoient aussi les armoiries des seigneurs du Plessix, anciens seigneurs de Kerfrez, présentes à Saint-Guinal.
En 1647, il détient une tombe au milieu du chœur, et en plusieurs lieux apparaissent les armes de Lesergué, Kerfrez et Créac’h-congar, il a droit de bandeau funèbre (c’est-à-dire de voir à son enterrement l’église ornée de bandeaux noirs avec son blason), et lui incombent les armoiries de « Lesergué » - en fait des Coetanezre : de gueules à trois épées d’argent, garnies d’or, les pointes en bas, rangées en bande - qui figurent dans la maîtresse vitre, dans la chapelle Saint Guezennec (à gauche du chœur) et sur quatre autres vitres. La possession du manoir de Créac’hcongar lui permet de disposer d’une tombe et enfeu au haut du chœur de l’église.
 
Les deux retables datent du XVIIe siècle. Et l’orgue Dallam construit vers 1680 complète alors l’agencement connu de Saint-Guinal à l’aube du XVIIIe siècle.
 
Photo : la maîtresse-vitre, dans sa partie basse, date de 1515. François de Liziard et son épouse, qui vécurent entre 1481 et 1540, se sont faits représenter dans la vitre de la chapelle latérale sud.
Norbert Bernardkeleier arkae n°16 - janvier 2002.

 

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