Trésors d'archives > Patrimoine religieux > Croix de Kergaradec

La croix de Kergaradec

Elle se trouve actuellement au carrefour sur la route de Kerdévot à la sortie du Bourg. Elle a été déplacée en 1981 car elle gênait la circulation, ainsi l'inhumation (2) ne se fit pas dans une fosse à cet endroit mais en face de la ferme de Kergaradec où se trouvait la croix à cette époque. Ne pas confondre Kernaon et Kernaou (3) où, en 1679, il y avait aussi un manoir et un moulin.

 

Notes complémentaires :

1 - Le fût cylindrique de ce monument est orné d’un saint personnage au livre en bas-relief (saint Guénolé?) et surplombé d’une croix d’un seul bloc, plus récente. Les restes d’une pièta et d’une Flagellation retrouvés au pied de la croix lors de son déplacement, laissent deviner que l’édifice primitif devait  comporter au moins un croisillon où prenaient place ces vestiges.

2 - les suicidés ne sont pas toujours enterrés sous des croix de chemin en dehors de l’espace sacré du cimetière. Parfois ils reposent au cimetière paroissial, dans une tombe située au nord de l’église, avec celles des enfants morts sans baptême.

3 - Kernaon : anciennement Kernaom, 1682 et Kernaoff, 1684. L’écriture de Kernaou n’a pas varié depuis son apparition dans les textes (1541).

Ergué-Gabéric / Croix de Kergaradec XVIe siècle

 

Keleier 24 - Décembre 2002

 

 

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Trésors d'archives > Patrimoine religieux > Ar Groaz Verr

Ar Groaz Verr

En remontant la rue de Kerdevot, collée à une des maisons qui entre dans le périmètre de la rénovation du bourg, une petite croix discrète, haute de 1,13 m mérite toute notre attention. Ar groaz verr (La croix courte) est sans doute le plus ancien témoin visible de l’implantation du culte chrétien dans la paroisse d’Ergué.
 
 
Les chrétiens ont choisi la croix comme symbole dès le IVe siècle. Simple ornement, elle était utilisée pour marquer la direction de l’orient, c’est-à-dire Jérusalem. Ce sont les moines irlandais qui ont construit les premières croix monumentales à partir du VIIe siècle. Mais il faut attendre le XIIe siècle pour que le Christ soit représenté en croix.
 
Ar Groaz verr peut donc être datée du haut moyen-âge ; mais se trouve-t-elle à son emplacement primitif ? Cette croix se trouve actuellement rue de Kerdevot. En 1834 le cadastre nous indique effectivement une parcelle appelée Liorz ar groaz (le courtil de la Croix) qui jouxte une maison appartenant à Alain Kernevez. Une autre parcelle (N°296), environ 200 mètres plus haut dans la direction de Kerdevot, porte le nom Parc ar groas ver ; celle-ci donnait sur l’ancien chemin appelé Karront ar Groaz verr. L’emplacement de la croix n’est pas indiqué sur le cadastre, alors que la croix de Kergaradec est bien inscrite sur le plan.
 

Déplacement de la croix ?

On peut donc considérer que l’emplacement est ancien. Mais lors de la construction des maisons actuelles le long de la rue de Kerdevot, ne l’a-t-on pas déplacée pour faciliter le chantier ?
Une tradition orale relate qu’une institutrice de l’école publique située en face de la Croix aurait voulu la rendre plus discrète en la déplaçant de la façade au pignon de la maison, près de l’ancien puits.  Mais dès lors, « la croix ne remplit plus sa mission de protection envers la maison. C'est ainsi que des revenants venaient troubler la quiétude des habitants de la maison : la croix fut donc rapidement remise à sa place devant l'entrée de la maison.»1
Les croix servent souvent à indiquer les croisements de chemins, ou encore les limites de propriétés. Selon Joëlle Le Saux2, la croix pourrait être associée à un oratoire beaucoup plus ancien que l’église actuelle du XVIe siècle. 
Ergué n’est pas la seule commune à posséder une kroaz verr : Châteauneuf-du-Faou, Ploumiliau, Plufur et Ploubezre en possèdent une, tout comme Briec. Celle-ci possède une particularité : elle a été appelée Croix-verte parce que vert en Breton se dit Gwer et donc Croix Verte s’écrirait Kroaz wer, prononcé Kroaz Ver localement. Kroaz verr est traduit par Croix Courte dans plusieurs noms de lieux du Morbihan (Brec’h, Pluvigner) et à Bannalec. On trouve à Meniac-sous-Bécherel, dans l’ancien évêché de Saint-Malo, dans un secteur anciennement bretonnisé, un « manoir de la Croix Courte ».
 
A noter que dans le domaine des anciennes Flandres, on rencontre par deux fois des noms de lieux Courte croix, qui correspond au flamand kort kruisje et à l’anglais short cross.
Kroaz Verr s’oppose en toponymie à Kroaz Hir (croix longue) qu’on trouve à Saint-Thois, Plougar, Plouguin ou encore Plouguerneau. En numismatique du moyen âge, où la croix était souvent représentée sur les pièces de monnaie, on oppose également les monnaies à croix courte et les monnaies à croix longue.
 
Bernez Rouz
 
1 Jean Cognard et Jean Gueguen, Bulletin municipal d'Ergué-Gabéric n°8, p.12, sept. 1981
2 Joëlle Le Saux : "Rapport sur les croix et calvaires à Ergué-Gabéric", p.15, Archives Arkae, 3e trimestre 1993.
 

Keleier 104 - Avril 2019

 

 

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Trésors d'archives > Quartiers > La ferme de M. Chiquet à Guilly Vian

La ferme de M. Chiquet à Guilly Vian
 
 
 

Guilly Vian dont on trouve la première trace écrite dans un document daté de 1458 se compose de guilly ou kili, bosquet, bocage et de Vian, petit, adjectif ou patronyme. Ainsi le nom du hameau signifie « petit bosquet » ou le « bosquet du dénommé Petit ».

Guilly Vian occupe une partie d’un petit plateau à environ 100m d’altitude, au nord est d’Ergué-Gabéric. Ses limites sont comprises entre la route de Coray, Guilly Vras, Quillihouarn, Kervoreden et Kerouzel. Guilly Vian représente environ 50 hectares. La voie quittant la route de Coray à l’embranchement nommé Croas Hent Guilly et desservant Guilly Vras, Guilly Vian et Quillihouarn s’appelait chemin de Quillihouarn. Ce chemin assurant la liaison entre la route de Coray et l’ancienne route de Carhaix, que l’on rejoignait à 400m derrière Quillihouarn plaçait donc Guilly Vras et Guilly Vian entre deux axes de circulation importants.

 

La ferme de M. Chiquet est celle située sur la gauche, au point où la voie goudronnée redevient chemin et descend dans la vallée, où coule le ruisseau de Guilly.

M. Chiquet est né à Guilly Vian en 1921 et y réside encore actuellement. Il a pu remarquer autour de sa ferme divers éléments en lien avec le passé des lieux. D’après lui, la partie la plus ancienne est l’étable située à l’extrémité ouest de l’exploitation. « C’est un édifice reconstruit (traces de reprises du pignon) avec remploi, en majorité, de pierres plus anciennes. L’appui de fenêtre est partiellement constitué d’une pierre moulurée (ancienne corniche ou corbelet de cheminée ?). L’absence de linteaux en pierre et l’irrégularité de la mise en œuvre plaident également en faveur d’une reconstruction totale, tout comme le bloc monolithe au niveau du soubassement (…), peut-être (…) un bloc extrait à proximité, peut-être un ancien seuil de porte ». A l’intérieur, on observe une niche pratiquée dans le pignon ouest : « vestiges de l’âtre de l’ancienne cheminée ? Il pourrait alors s’agir de niches destinées à abriter des denrées craignant l’humidité (tabac, sel). Il serait donc envisageable de penser que ce bâtiment a pu servir, à un moment donné, de logis ».

 

Presque dans le même alignement, vers l’est, la maison d’habitation se trouve au bord du chemin. En façade l’appareil est plus soigné, plus régulier : les blocs de granit sont équarris, des pierres de taille soulignent toutes les ouvertures. En revanche, on retrouve le moellon dans le mur aveugle (sans fenêtres) à l’arrière de la maison. « Cela correspond aux habitudes de l’époque ». En façade, orientée sud, les ouvertures sont symétriquement distribuées par rapport à l’axe de la porte. L’ouverture de l’étage, surplombant la porte d’entrée, permet d’accéder au grenier de l’extérieur. « Les petites ouvertures latérales servaient à aérer le grenier, l’ouverture centrale d’accès (par échelle) et le pignon découvert (…) indiquent que, comme c’était la règle, la couverture d’origine était en chaume. Ce logis n’est certainement pas antérieur à 1833 ».

L’espace de vie dans la maison s’organisait en deux pièces, « selon la distribution courante de l’époque : salle/chambre séparées par un couloir délimité de cloisons », en bois ici. Un escalier intérieur constituait un second accès pour le grenier. La salle occupe la partie droite. On cuisinait dans la grande cheminée aménagée dans le pignon est. La table prenait place sous la fenêtre la plus proche de la cheminée, perpendiculairement au mur. Le long des parois étaient disposés les lits clos, les armoires. La famille des patrons, la bonne y vivaient. Les murs ont été recouverts d’un enduitblanc, décoré à l’éponge de pois bleus. La pièce de gauche servait de chambre aux patrons. Elle avait aussi sa cheminée. Les enfants en bas âge y dormaient également. Cette pièce a conservé son sol en terre battue. Une rigole est pratiquée dans le sol entre les deux pièces. « A-t-elle servi à canaliser les eaux d’évacuation d’un ancien évier ? Le logis, est caractéristique de l’habitat rural finistérien dans ce secteur. Il s’agit d’un logis en rez-de-chaussée avec combles à surcroît. Le puits qui porte la date de 1831 et le logis semblent être tout à fait contemporains. »

 

Les bêtes logeaient dans l’étable mitoyenne à la maison d’habitation.Les chevaux entraient par la porte de droite, les vaches par celle de gauche. « On retrouve le schéma courant selon lequel l’étable à chevaux jouxte le logis, alors que l’étable à vaches se situe à l’extrémité de l’alignement ». Deux issues donnent sur l’arrière du bâtiment: là sont aménagéesl’aire à battre et une grange faite d’imposants blocs de granit équarri. « A l’origine cette grange était couverte d’un toit en chaume. La porte centrale, pouvant laisser passer une charrette et actuellement surmontée d’un linteau en bois, était probablement, une porte en arc plein cintre en granite. Des exemples semblables sont nombreux en Cornouaille. La mise en œuvre est très soignée et les chaînages d’angle sont en partie composés de gros blocs taillés. Ce bâtiment, peut-être abaissé, date vraisemblablement des années 1830-1840 et est donc contemporain au logis. ».

La ferme possédait son four à pain à l’angle sud-est de la maison neuve, bâtie par les parents de M. Chiquet au début du XXes. M.Chiquet l’a détruit en 1947, lors de la construction de la route.

Aux alentours de sa ferme, il a relevé la présence de plusieurs penty effondrés, les restes d’anciens talus qui lui ont permis de deviner le tracé des anciennes parcelles. M. Chiquet a extrait de nombreuses pierres de ses champs dont il a orné sa cour. Parmi celles-ci se trouve une borne romaine, aujourd’hui placée entre le pignon de son appentis et le bord de la route. Il existait deux carrières de granite autrefois à Guilly Vian, dans la courbe du chemin descendant dans la vallée. De l’une on extrayait la pierre à bâtir, de l’autre de la pierre pour faire des auges, abreuvoirs, pierres à piler l’ajonc…Ces carrières expliquent la qualité de la mise en œuvre des bâtiments.

« Les bâtiments, surtout le logis et la grange, reflètent l’architecture rurale traditionnelle de la Cornouaille dans la première moitié du XIXesiècle. Les étables en alignement ont été rajoutées dans la seconde moitié du XIXesiècle ». Guilly Vian est un des exemples de bâti ancien de qualité qui subsiste encore à Ergué-Gabéric.

 

Keleier Arkae 25 - janvier 2003
 

Trésors d'archives > Quartiers > Histoire du patronage d'Odet

Histoire du patronage d'Odet
 
 
Il y a un peu plus de 70 années, en Août 1931 fut inauguré le Patronage d'ODET.
Située au pied de la cité et des jardins ouvriers de Ker Anna, cette réalisation d'une salle multifonction à dominante sportive, fut voulue par Mr René BOLLORE, pour que la population d'ODET puisse se rencontrer autour de diverses manifestations - pour que les gymnastes des Paotred puissent bénéficier d'une salle confortable et bien équipée pour s'entraîner et mieux préparer leur festival ; jusqu'alors, ils se retrouvaient dans des locaux exigus et mal adaptés à Croas Spern - pour que puissent se dérouler des activités culturelles tel que le théâtre et le cinéma (muet et en noir et blanc à l'époque).
 
 
La photo est prise sur le terrain du patronage de l'Hôtel où s'entrainaient les gymnastes et musiciens de la clique des Paotred Dispount
 
 
De la route menant vers l'usine, on dominait cette longue bâtisse avec ses 3 grandes doubles portes et ses grandes baies vitrées. Au fronton en grandes lettres capitales "PATRONAGE DU SACRE COEUR", puis en-dessous "PAOTRED DISPOUNT" et sur le fronton dominant le tout, une grande statue du Sacré Coeur. 
L'accès se faisait par la salle de gym, avec tous ses agrès : barre fixe, barres parallèles (2 de différentes tailles), anneaux, corde lisse et à noeuds, haltères, etc... Une cloison séparait cette salle de la salle de spectacle où l'on pénétrait comme aujourd'hui par une double porte. De chaque côté de l'allée centrale, des rangées de chaises, strapontins, allant presque jusqu'à l'avant-scène avec son trou du souffleur, une rampe éclairante illuminait le rideau du théâtre représentant le calvaire et la chapelle du parc de Mr BOLLORE. Cette scène de théâtre possédait 2 décors amovibles, l'un représentait l'intérieur d'une maison bourgeoise, l'autre une clairière en pleine forêt. Le tout était surmonté de rampes d'éclairage qui permettaient de modifier ou de moduler cet éclairage sur la scène. Dessous cette scène au sous-sol, de grandes armoires à portes coulissantes permettaient de ranger les instruments de musique : grosse caisse, tambours, clairons et des accessoires de gymnastique et de théâtre. Dans le fond de ce sous-sol, une grande chaudière à charbon permettait le chauffage de la salle. Ce sous-sol servait aussi de vestaire aux footballeurs. A cette époque, le patro avait vraiment un équipement complet.
 
Derrière le patronage, à quelques mètres, un baraquement en bois, ayant servi autrefois de bureaux administratifs pour la mine d'antimoine de Kerdévot. Ce bâtiment avait 2 salles, une de jeu avec son billard, l'autre était une salle de lecture - bibliothèque - où l'on trouvait des magazines comme "L'Illustration". Accolé à ce bâtiment, un petit local où se trouvaient des batteries électrolytiques permettant l'éclairage du patro avant que celui-ci ne fut raccordé au réseau électrique.
 
Ce début des années 30, vit se dérouler une forte activité : kermesses, défilé de chars fleuris, festival, théâtre, cinéma (muet), conférences, etc... Vers 1936, l'arrivée du cinéma parlant amena la construction au pignon du patro, d'une cabine de projection et diverses améliorations acoustiques de la salle. A la fin de cette guerre, le patro servit de salle de stockage de ballots de chiffons en prévision de la reprise de la papeterie d'ODET en 1947.
 
Des activités d'avant cette guerre, il ne resta plus que le football. Les anciens (gymnastes et musiciens) ayant décroché depuis un bon moment. Des activités théâtrales continuèrent encore quelque temps ; le cinéma du week-end perdura jusqu'à l'arrivée de la télévision vers 1970. Dans les années qui suivirent, d'autres constructions accolées au Patro furent entrerpises (vestiares, sanitaires, salle de réunion, etc...).
 
En 1980, une convention fut établie entre BOLLORE et la municipalité qui en devint propriétaire pour en faire une salle des fêtes municipale. Le patronage fut agrandi, modernisé, relooké et l'inauguration de cette nouvelle salle des fêtes municipales fut faite par Mr le Ministre de la Mer, Louis LE PENSEC en 1982, au cours du week-end "Treuz an Erge Vraz".
 
Ouverte aux associations, il s'y déroule aujourd'hui une activité culturelle festive et intense. Comme le souhaitait Mr BOLLORE en 1931, cette salle est devenue un lieu de rencontre pour la population gabéricoise et de celle des environs.
 
 
Jean Gueguen - keleier Arkae 20 - mai 2002
 

Trésors d'archives > Patrimoine rural > Quelques recherches sur Tréodet

Quelques recherches sur Tréodet    

Par M. Henri Chauveur

 

Tréodet se situe à l’ouest d’Ergué-Gabéric. Nous en avions évoqué le toponyme dans notre Keleier n°12. Traditionnellement, ce quartier s’étendait des bords de l’Odet à Kerhamus et de Keranroux (ou Kerrous) au lieu-dit Patra, carrefour au nord du Rouillen où la VC 1 prend la direction du Stangala. C’est à Tréodet, que d’après la légende serait né le saint patron d’Ergué-Gabéric, Saint Guinal.

La croix de Tréodet ou de Kerrous

Vestige emblématique du quartier, cette croix avait été observée au début du siècle par le chanoine Abgrall (un des auteurs du Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Quimper et de Léon). Il en a réalisé un croquis, conservé à la bibliothèque municipale de Quimper. C'est monsieur René Rioupère qui découvre la croix bien après le chanoine Abgrall, lors de la réfection d'un talus qui limitait sa propriété de celle où se trouve la fontaine. A cet endroit il existait une garenne qui permettait l’accès à la rivière. Il transporte cette croix au presbytère vers 1962, à l’époque du recteur Pennarun.

 

Croix de Kerrouz - Presbytère d’Ergué-Gabéric.

 

La fontaine

Sa présence ou plutôt son absence m'est signalée vers 1971 par unagriculteur de Tréodet. Ce que nous savons : elle se situe dans un champ qui borde l'Odet. Elle est simplement entourée de pierres de taille. Ce champ appartient à une famille habitant Kerfeunteun. L'acte de vente du terrain, établi vers 1971, précise que la fontaine doit être démontée avant occupation par le nouveau propriétaire. Le fils de l'un des propriétaires nous indique que cette clause de l'acte de vente n'a jamais été respectée mais que la fontaine a tout de même été démontée par quelqu'un ! Par qui ? Personne ne lesait.

Une voisine se rappelle qu'il existe une légende attachée à cette fontaine et qui met en scène un évêque. Un ancien cultivateur à Kerrous, pendant 25 ans, indique : la fontaine était munie d'un fronton et d'un entourage de pierres. Elle pourrait s'appeler Saint-Alar (suggéré) ? Un extrait du cadastre, daté de 1870 nous apprend que la parcelle où se trouvait la fontaine s’appelait « Park ar Person » soit «le champ du curé». Ces différents indices (croix, fontaine)soulignent sans doute l’établissement d’une fondation religieuse en cet endroit.

Le document ci-dessous (traduction Norbert Bernard) confirme la position de la fontaine mais aussi l’existence d’une église dans le haut du champ attenant, côté Kerrous :

« Deux prés fauchables appelés "Prat Sant Qénoé" s'entre joignants (…) donnant à l'orient sur le chemin conduisant du village de Tréodet au village de Queranroux, du midy sur les terres dudit Tréodet, d'occident sur la rivière d'Odet et du nort sur les terres de Queranroux, y ayant des maziéres(ruines) et vestiges d'une chapelle en leur cornière d'orient. Lesquels dépendent dudit presbytère au désir d'acte de transaction en daste de l'an 1750 ».

C'est le champ situé à gauche avant l'entrée de la carrière. Il y a encore quelques pierres dans le coin cité et des voisins se rappellent que dans les années 1960-1967 il y avait encore de grosses pierres de tailles, au bord du chemin, avant sa transformation en une large route d'accès au site d'extraction !

Ainsi, le quartier de Tréodet est loin d’avoir livré tous les secrets de son histoire.

 

Keleier 17 - février 2012

 

 

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