Au Stangala (Poème de 1868)

Au Stangala

Poème anonyme publié dans l'Éclaireur du Finistère du 16 décembre 1868

 

Montagnes que j’aimais, colline regrettée
Où le chevreuil bondit à travers la rosée,
Ne vous reverrai-je donc plus?
Je suis bien loin de vous, mais dans un rêve encore
J'ai cru
plus d'une fois voir se lever l'aurore
Sur les grands rochers aux flancs nus.

Au fond, dans le ravin, lavant son lit de pierre,
L'Odet au flot grondant, à la course fière.
Vient baigner les pieds des coteaux,
Tandis que sur ses bords de riants pâturages
Offrent aux yeux ravis leurs beautés moins sauvages
Et leur verdure et leurs troupeaux ;

Que de fois, descendant les pentes escarpées,
Je glissais à travers les fougères fanées,
Et, quand un de mes compagnons
Trébuchant lourdement tombait sur les bruyères,
Notre rire ébranlant les échos solitaires
Courait à travers les vallons.

 
 
     


Dictionnaire : Stangala


Dictionnaire > Stangala : poème Adolphe Paban

Adolphe Paban : Le Stangala

Le site du Stangala a souvent été remarqué par les écrivains et les poètes.

Jean-François Douguet, dans le cahier d’Arkae n°1 où il fait découvrir le Stangala sous toutes ses facettes, a consacré un chapitre à cet attrait1.
Le poème le plus connu est celui d’Adolphe Paban2, écrit en 1894.
 
 
Paysage frais et charmant
Les chemins creux, les bois et la lande bretonne,
Et les grands silences d'Automne
Qui vous parlent si doucement !

Là-bas, sous des lueurs moins proches,
Au pied d'un pan abrupt, d'herbe et d'ajoncs couvert,
Comme l'eau coule d'un beau vert
Frétillante, à travers les roches !

Avec son feuillage mourant,
L'arbre évoque le deuil du fond de la pensée ;
Descendons la pente boisée
Jusqu'à la rive du courant.
  Du moulin que la menthe embaume
J'entends le tic-tac sourd, à côté du vieux pont,
Un frêle oiseau qui lui répond
S'est posé sur le toit de chaume

Ah ! qu'il fait bon vivre là
Quelque intime roman que seul le rêve étoile,
Un dernier amour qui se voile
Dans les gorges du Stang-Ala.
Arkae > Dictionnaire > Le Stangala > Poeme Adolphe Paban
 
1. Le Stangala de Jean-François Douguet – Cahier d’Arkae n°1.
2. Adolphe Paban, né en 1839, fut rédacteur en chef du journal Le Finistère à partir de 1882. Il écrivit plusieurs recueils de poèmes, et celui sur le Stang-Ala parut dans Au
bord de la mer bretonne : alouettes et goélands - Rennes, H. Caillère - 1894.
 

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Dictionnaire : Stangala


Le stangala (Adolphe Paban)

Adolphe Paban : Le Stangala

Le site du Stangala a souvent été remarqué par les écrivains et les poètes.

Jean-François Douguet, dans le cahier d’Arkae n°1 où il fait découvrir le Stangala sous toutes ses facettes, a consacré un chapitre à cet attrait1.
Le poème le plus connu est celui d’Adolphe Paban2, écrit en 1894.
 
 
Paysage frais et charmant
Les chemins creux, les bois et la lande bretonne,
Et les grands silences d'Automne
Qui vous parlent si doucement !

Là-bas, sous des lueurs moins proches,
Au pied d'un pan abrupt, d'herbe et d'ajoncs couvert,
Comme l'eau coule d'un beau vert
Frétillante, à travers les roches !

Avec son feuillage mourant,
L'arbre évoque le deuil du fond de la pensée ;
Descendons la pente boisée
Jusqu'à la rive du courant.
  Du moulin que la menthe embaume
J'entends le tic-tac sourd, à côté du vieux pont,
Un frêle oiseau qui lui répond
S'est posé sur le toit de chaume

Ah ! qu'il fait bon vivre là
Quelque intime roman que seul le rêve étoile,
Un dernier amour qui se voile
Dans les gorges du Stang-Ala.
Arkae > Dictionnaire > Le Stangala > Poeme Adolphe Paban
 
1. Le Stangala de Jean-François Douguet – Cahier d’Arkae n°1.
2. Adolphe Paban, né en 1839, fut rédacteur en chef du journal Le Finistère à partir de 1882. Il écrivit plusieurs recueils de poèmes, et celui sur le Stang-Ala parut dans Au
bord de la mer bretonne : alouettes et goélands - Rennes, H. Caillère - 1894.
 

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Dictionnaire : Stangala


Les soeurs de Neaera (Adolphe Paban)

Les Roses de Kerné

Recueil de poèmes d'Adolphe Paban, rédacteur en chef du Finistère (1872-1882).
Ergué-Gabéric a su inspirer au promeneur plusieurs poèmes d'une verve pastorale :

 

LES SOEURS DE NEAERA

C'était au Stang-Ala, tout brodé de fougères,
Où l'eau panni les rocs se glisse alertement,
Un champ d'avoine blonde au bord d'un bois dormant,
Et, dans ce champ doré, trois filles, trois bergères.


Elles fauchaient, riant aux brises passagères ;
Leurs seins s'arrondissaient à chaque mouvement,
Et leur faucille allait, en un bruissement
Amoncelant le grain et les pailles légères.


Au profond de ce val, sous le ciel bleu d'été,
J'avais surpris l'Eglogue et l'antique Beauté,
Les soeurs de Neaera qu'un regard effarouche.


Tout un monde enchanté venait de se rouvrir ...
C'est pourquoi j'ai tenté de cueillir sur leur bouche
Les vers virgiliens que j'y voyais fleurir.

 

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