Dictionnaire : Bolloré (Jean-René)

Bolloré (Jean-René) 1818 - 1881

Le docteur Jean-René Bolloré est né le 31 mai 1818 à Douarnenez et mort le 5 août 1881.
 

L'origine des Bolloré

Docteur Jean René 150 pxLe nom, Bolloré, est selon Gwen-Aël Bolloré, "assurément breton". Il s'agirait d'une contraction des mots celtiques "bod" et "loré", qui signifient ensemble "buisson de laurier". On retrouve ce nom dans le Vannetais et partout en Cornouaille (Quimper, Concarneau, Douarnenez). Encore selon Gwen-Aël Bolloré, qui a reconstitué l'arbre généalogique de la famille jusqu'en 1478, les Bolloré sont de grands voyageurs et de grands marins, allant de port en port, mourant souvent loin de leur clocher, lorsqu'ils ne périssent pas en mer, à une époque où les états-civils sont souvent défectueux, voire fantaisistes, quelquefois inexistants. Dans les Archives départementales du Finistère antérieures à 1790, on trouve trace de 32 Bolloré, plus ou moins parents.

 

Les liens familiaux

À la mort de ses parents, décédés à 15 jours d'intervalle en 1838, Jean-René Bolloré se trouve, à 20 ans, en charge de ses trois jeunes sœurs. Un an plus tard, en 1839, il est engagé dans la Marine nationale et part sur les mers. En 1847, il se marie à Elisa Bolloré (1824-1904), sa cousine. Elisa est la fille de son oncle, Guillaume, et de Marie Perrine Le Marié, la sœur de Nicolas Le Marié. Après son mariage, il devient le gendre de René-Guillaume Bolloré, fabricant de chapeaux à Quimper.

 

Une vie de marin

Voyages en Chine 72 pxSon diplome de chirugien de troisième classe en poche, Jean-René Bolloré embarque à 20 ans sur un frégate de 52 anons, l'Amazone. Commence alors une vie de bourlingue, qui le conduit de Brest en Chine, en passant par la Méditerranée et le Brésil. La vie en mer de Jean-René est connue grâce au journal de bord qu'il a écrit : "Voyage en Chine et autres lieux". Ce texte a été publié par la Société finistérienne d'histoire et d'archéologie en 1979 et préfacé par Gwen-Aël Bolloré, son descendant. Dans ce récit de voyage, on le voit protestant contre l'état sanitaire du bateau ou s'affrontant au commandant qui refuse la rapatriement d'un matelot dysentérique. Il y dit aussi l'ampleur de son travail : en 1843, il dénombre 256 interventions, tous cas confondus. Les maladies vénériennes, apportées de Chine, occupent une grande partie de son temps.

 

La direction de la papeterie

Avant les années 1850, la famille Bolloré ne semble guère avoir suivi l'implantation et le développement de la papeterie d'odet. Mais en 1859, René-Guillaume Bolloré, l'oncle d'Elisa (épouse de Jean-René), est présent par sa signature sur une demande de construction de pont sur l'Odet. À la barre de l'entreprise à partir de 1861, Jean-René Bolloré se serait montré prudent à ses débuts et conscient des limites son savoir en matière de gestion industrielle. Cela ne l'a pas empêché d'agrandir l'usine et d'investir dans du nouveau matériel pour s'adapter aux exigences du marché. Du papier fabriqué à partir de chiffons (dont le coût s'accroît en raison de sa raréfactrion), il passe au papier fin. Ainsi les débouchés s'élargissent considérablement. Dans les années 1860, l'arrivée du chemin de fer à Quimper ne procure pas à l'entreprise les avantages escomptés. Si elle ouvre la voie vers les principaux centres de consommation, elle augmente aussi les coûts de production, car il faut transporter jusqu'à la gare les marchandises. Les sources d'énergie poseront aussi problème. Avec l'installation de machines mordernes plus performantes, la prise d'eau aménagée sur la rivière ne suffit plus à l'alimentation de l'usine. Il faut alors recourir à de nouvelles forces motrices, en investissant. Ce que fera Jean-René Bolloré.

 

Échecs en politique

Jean-René s'intéresse à la politique. Élu conseiller général en 1873, il présente sa candidature dans la 2e circonscription de Quimper aux élections législatives de 1876. Mais face au député sortant Georges Arnoult, il essuie un revers cuisant dès le premier tour de scrutin. La Chambre ayant été dissoute, il retente sa chance l'année suivante, avec, cette fois, l'avocat Louis Hémon. Sans plus de succès.

 

Décès

Miné par la maladie, Jean-René Bolloré décède en 1881, laissant sa femme, Elisa, avec cinq enfants. Au moment où il meurt, la papeterie est florisssante, employant plus de 80 salariés et atteignant le stade industriel.

 

Elisa prend en main l'administration

La veuve de Jean-René, Elisabeth Bolloré gèrera pendant une dizaine d'années, entre 1881 et 1891, la partie administrative de la papeterie d'Odet. Ce fait est relaté dans une lettre adressée à l'évêque en 1891.

 

Source : d'après Pierre Faucher, La papeterie d'Odet, 2018, classeur disponible au local de l'association Arkae.

 
 

Dictionnaire : Bolloré (René I)

Bolloré (René I) 1847-1905

 

René Guillaume Marie Bolloré, dit "René I", est né le 27 juillet 1847 à Indret, près de Nantes, et mort le 10 juillet 1904. Il a dirigé la papeterie d'Odet de 1881 à 1905.
 

Liens familiaux

Il est l'aîné des trois fils du docteur Jean-René Bolloré et d'Elisa Bolloré. Il épouse en 1872 Eugénie Lallour, dont il a deux filles et qui décède en 1875. En secondes noces, il se marie à Marie Blanche Léonie Surrault, dont il a quatre filles et un garçon, René Joseph Marie, dit René II. Marie Blanche décède en 1948 à l'âge de 101 ans. Elle sera très présente dans les festivités organisées par son fils René II pour le centenaire de la papeterie d'Odet.


Direction de la papeterie

René Bolloré IUn discours de l'abbé Fouët pour le centenaire de la papeterie le présente comme un industriel avisé : "René a grandi dans l'usine ; si son éducation technique n'est pas très développée, il a, à un degré éminent, le tempérament d'un industriel et d'un homme d'affaires. S'il n'a pas la tête bien pleine, il a la tête bien faite, aurait dit Montaigne. S'il sait agir, il sait aussi consulter ; s'il sait parler, il sait se taire ; comme chef, le voilà à l'œuvre". Rappelons ici qu'il s'agit d'un discours de commande célébrant l'épopée Bolloré.

Dans le livre d'or de la papeterie, imprimé en 1930, René I est désigné comme "second fondateur d'Odet". 

De 1881 à 1905, René I Bolloré décide de concentrer l'essentiel de ses efforts sur un seul papier, le papier à cigarettes ordinaire, extra-fin ou filigrané. Cette spécialisation l'oblige à changer les procédés de fabrication et à acquérir une nouvelle machine. À la force motrice produite par deux turbines hydrauliques, il ajoute deux turbines à vapeur. La production passe alors 18 tonnes de papier par mois à 30 tonnes. Cependant, le financement de ces nouvelles machines s'avère délicat. À tel point qu'en 1897, l'entreprise aurait été mise en vente à l'initiative de certains membres de la famille.

En 1893, René I loue à quelques encablures d'Odet le moulin de Cascadec, à Scaër. Ce moulin enjmabe l'Isole, qui coule au pied des Monts d'Arrée. René I y développe une usine à papier, qui fabriquera d'abord du papier à lettres, puis du papier à cigarettes.

 

Carrière politique

D'après les registres municipaux d'Ergué-Gabéric, René I fut conseiller municipal de 1881 à 1904. Il ne fut pas adjoint au maire, bien que candidat en 1888. Il intervient souvent auprès de la préfecture de Quimper pour améliorer les routes de la commune. Il les utilisait en effet pour l'approvisionnement de son usine et le transport de marchandises vers la gare ferroviaire de Quimper.

 

Source : d'après Pierre Faucher, La papeterie d'Odet, 2018, classeur disponible au local de l'association Arkae.

 

Dictionnaire : Lazou (Jean)

Lazou (Jean) 1895 - 1940

 

Né le 29 juillet 1895 à Plougasnou. Instituteur, affecté à l’école des garçons de Lestonan à partir du 1er octobre 1926, en même temps que son épouse. Il est nommé directeur de la même école à compter du 1er janvier 1931. Il a laissé le souvenir d’un instituteur très engagé dans la formation des élèves et la défense de l’école laïque à un moment où, à la création des écoles privées, celle de Lestonan a failli disparaître. Militant actif du Parti Communiste Français. Il est mobilisé en 1939 en tant que Capitaine au 337e Régiment d’Infanterie. Décédé le 15 mai 1940 à Moncornet, dans l’Aisne, à 32 km au N.O. de Laon. Il aurait été tué en tentant de ramener dans les lignes françaises un soldat blessé. Il allait avoir 45 ans.
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Francine et Jean Lazou à Congalic

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Dictionnaire : Kergourlay (Guillaume)

Kergourlay (Guillaume)

 

Guillaume KergourlayEcrivain, comédien  et auteur dramatique elliantais né en 1926 décédé en 2014.
 
Guillaume Kergourlay est né à Kernéel en Elliant le 23 décembre 1926. Il demeure jusqu'en 1950 dans la ferme familiale. Militant à la Jeunesse Agricole Catholique (J.A.C.), il devient président départemental du mouvement à la fin des années 40. Il fait alors connaissance avec le théâtre amateur, et il se passionne pour le métier des planches : il décide d'en faire son métier. Il rejoint Paris en 1950. Pour assurer sa formation il exercera divers métiers dans l'industrie chimique ou automobile, il sera bibliothécaire, décorateur, étalagiste tout en participant à l'aventure de plusieurs troupes de Théâtre à Paris et dans le Limousin.
En 1958 il rejoint Jacques Fornier à Beaune pour fonder le théâtre de Bourgogne qui deviendra ensuite Centre dramatique national à Dijon. On y créera sa première pièce : "Les deux ogres ou le coup de soleil".
Parallèlement à son métier de comédien et d'écrivain il dirige plusieurs centres dramatiques et plusieurs théâtres nationaux : Maison de la culture de Grenoble, de Rennes et de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Auteur d'une douzaine de pièces, (certaines ont été adaptées en breton par le théâtre Penn-ar-Bed de Brest), il a vécu de 1994 à 2014 à Bessy-sur-Cure en Bourgogne avec sa femme, le peintre Nina Vidrovitch. C'est là qu'il écrit ses mémoires publiées en 2001 sous le titre " Le pays des vivants et des morts" aux éditions An Here.
Guillaume Kergourlay s'est éteint le 8 novembre 2014
 
 
Il a publié ses mémoires Le Pays des Vivants et des Morts qui relate la vie à la campagne à Elliant avec de nombreuses références à Ergué-Gabéric.
Il a publié une Rhapsodie Macabre qui a été mise en musique par Michel Boédec et créée à Kerdévot lors des festivités du cinquième centenaire.

Guillaume Kergourlay > Le pays des vivants et des morts

 

 

 

 

 

 

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Dictionnaire : Coat chapel

Coat chapel (Koad Chapel)

 
Lieu dit à proximité de l'ancienne ferme de Saint-Joachim.
Koad Chapel signifie le bois de la chapelle. Il s'agit de la Chapelle de Saint-Joachim construite par Guy Autret à proximité de son château de Lezergué vers 1640.
 
 
 

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