Dictionnaire : Autret (Guy)

Autret (Guy) 1599-1660

 
Guy Autret de Missirien, seigneur de Lezergué et de Lezoualc'h est né vers 1599 à Goulien dans le Cap Sizun. Second fils de Yves Autret seigneur de Lezoualc'h et de Marie du Menez. Il eut pour parrain Guy Eder de la Fontenelle un des plus célèbres brigands des guerres de la Ligue en Bretagne.
Il mourut à Paris le 3 avril 1660. Historien et généalogiste il laisse une oeuvre considérable, malheureusement il a peu publié.

En 1637, il publie des Annotations sur les lettres patentes du Roy portant commission de convoquer le ban et l'arrière-ban de Bretagne

Il rédigea deux articles pour la Gazette de France sur le retour d'Henriette de France, en 1644.

Il édita en 1655 une Vie de Saint Joachim - aujourd'hui disparue.

La même année il publie son Dessein et projet de l'histoire généalogique de Bretagne. Mais cette « Histoire généalogique de Bretagne » restera inachevée à sa mort.

En 1659 il édite et enrichit la Vie des Saints de la Bretagne d'Albert Le Grand.
 
Guy Autret de Missirien, sieur de Lezergué est une des grandes plumes du XVIIème siècle breton. C’est le pendant de Mme de Sévigné pour la Basse-Bretagne. C’est à Ergué-Gabéric qu’il a écrit la plupart de ses œuvres. Injustement méconnu parce qu’il n’a pu mener à bien la grande œuvre de sa vie l’Histoire généalogique de Bretagne  l’épistolier cornouaillais a enfin trouvé le chercheur qui lui rend justice.
Hervé Torchet, spécialiste du Moyen-âge, vient de publier la première biographie de Guy Autret sous le titre  « Missirien, la double vie littéraire de Guy Autret ».  Le paléographe fait de lui l’écrivain breton le plus important du XVIIème siècle, l’un des dix bretons les plus puissants de son temps.
Guy Autret né à Lezoualc’h en Goulien a eu comme parrain le célèbre brigand Guy-Eder de la Fontenelle, d’où son prénom. Il s’installe à Lezergué dès sa majorité et se passionne pour l’histoire, le droit et la généalogie.  « Personnage ardent, engagé dans le siècle, combattif, témoin et acteur de l’actualité » il est aux antipodes de son contemporain Montaigne reclus dans sa tour d’ivoire et ses contemplations.
En 1635 il entre en contact avec Pierre d’Hozier, généalogiste de la cour de France. Il en suit des rapports réguliers et une correspondance suivie qui pose les jalons d’une généalogie scientifique des grandes familles de Bretagne.
Juriste il publie en 1637 son premier livre : Annotations sur les lettres patentes du Roy portant commission de convoquer le ban et l'arrière-ban de Bretagne. A mots feutrés il conteste l’absolutisme royal et le bien fondé de cette convocation contraire aux dispositions du traité d’Union  entre la Bretagne et la France de 1532. Assidu aux séances du Parlement de Bretagne, il publie en 1642 il son projet d’Histoire généalogique de Bretagne. Ce document comprend la liste des quelques 2500 familles nobles de Bretagne, noblesse établie depuis le Moyen-âge. Il devient ainsi le personnage clé qui permet aux grandes familles bretonnes d’affirmer leurs origines nobles.
Ce travail remarquable lui donne une notoriété jusqu’à Paris. Il publie un article dans la gazette de Téophraste Renaudot en Août 1644 sur le voyage d’Henriette de France, chassée d’Angleterre, en Bretagne. En plus d’être pionnier des généalogistes il est aussi pionnier des journalistes bretons.
Guy Autret de Missirien est surtout connu pour la réédition de la Vie des Saints de la Bretagne d’Albert Le Grand, édition considérablement augmentée par ses soins et qui est toujours aujourd’hui une référence.
Atteint de la maladie de la Pierre, Guy Autret se fait opérer à Paris en 1660 et décède suite à l’opération. Il a été inhumé à l’église Saint Sulpice.
Bibliographie :
 
Rosmorduc (Comte de), Guy Autret, seigneur de Missirien, correspondant de d'Hozier en Bretagne, Saint Brieuc, 1899
Waquet (Henri), Discours ouverture séance du 28 juin de la B.S.A.F., 1923
Bernard (Daniel), Notice historique sur la seigneurie de Lezoualc'h en Goulien et ses anciens seigneurs, B.S.A.F. 1913, pp. 193-248
Waquet (Henri), Messire Guy Autret, sieur de Missirien et de Lesergué, in S.H.A.B. 1942, pp1-27
Bernard (Daniel), Quelques lettres de Guy Autret, B.S.A.F. 1940
Dubuisson-Aubenay, Itinéraire de Bretagne en 1636, Ed P.U.R.-S.H.A.B. 2006, P. 354.
Bernard (Norbert), Guy Autret et l'église d'Ergué-Gabéric, B.S.A.F.,pp 351-361.
Torchet (Hervé), Missirien, La double vie littéraire de Guy Autret, 235 P. Ed. La Perenne, Paris, 2014.
 
 

Dictionnaire d'Ergué > Binet Raphael

Binet Raphael

 

Raphael Binet est né en 1880. Il devient photographe à Saint Brieuc de 1914 à 1935. Il s'établit ensuite à Rennes ou il meurt en 1961.

Il a parcouru la Bretagne entre les deux guerres; Il a photographié le pardon de Kerdévot. Ses photographies sont conservées au Musée de Bretagne à Rennes.

 

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Dictionnaire : Le Roux (Joseph)

Le Roux (Joseph) 1831 - 1898 

 
 
 
Le Roux (Joseph), cultivateur à Lézouanac'h, maire d'Ergué-Gabéric de 1862 à 1881. Né le 21 janvier 1831 de Louis-Corentin Le Roux et Marie-Louise Lozac'h, il épouse Anne Mahé en 1854, puis Marie-Barbe Huitric en 1863.
Il décède au bourg le 18 juillet 1898.
 
 

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Dictionnaire : Paotred Dispount

Paotred Dispount

 
Club de sport créé officiellement en 1919 par l'Abbé Le Gall.
Il a connu plusieurs sections comme le tir, la gymnastique, le Basket-Ball mais il est surtout connu pour sa section de Foot-Ball.
Les Paotred Dispount ont longtemps joué sur le terrain de Ker Anna avant de migrer vers Lestonan. Ils ont fêté leur centenaire en 2013 en publiant une brochure retraçant les heures de gloire du club.
 
 

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Sup Dictionnaire > Barz Kerdevot : Principaux écrits recensés

Barz Kerdevot  : les principaux écrits recensés

 

Barz Kerdevot ou « Le barde de Kerdevot » est un pseudonyme construit sur le type répandu dans la littérature des milieux catholiques-et-bretons de la fin du 19ème siècle.

Ainsi « Barz  I. V. Gwiodet » (Abbé Rolland), « Barz I.V. Remungol »  (J.P.M. Le Scour), « Barz Mene Arre » (Corentin Toscer), « Barz Mene Hom » (Olivier Souvestre), « Barz Tregourez » (Abbé Stanguennec), « Barz Sant Tugen » (Abbé Guéguen), etc .

 

1. Une de ses premières manifestations connues de Barz Kerdevot a lieu à la suite de l’expulsion des Jésuites de leur résidence de Saint-Joseph à Quimper (actuel évêché) le 30 juin 1880, en application  d’un Décret pris le 29 mars précédent par le Gouvernement.

A cette occasion, selon le Père Le Jollec, jésuite, dans Un siècle de vie cachée et de labeur fécond e Breiz-Izel, page 203 : « les bardes bretons composent force complaintes. Dans une gwers de cinquante et une strophes, avec simplicité et onction, Michel Queinnec, le pieux portier du séminaire, raconte l’évènement dans les moindres détails. En trente-cinq strophes, sur un ton plus relevé, Barz Kerdevot (Caugant) célèbre les victimes et leurs défenseurs. Chantées sur les places comme dans les veillées, ces gwerzioù entretenaient le souvenir des expulsés, flétrissaient les persécuteurs et leurs procédés indignes ».

Il est sans doute l’auteur d’autres « gwerzioù ».

 

2. On découvre ensuite dans Feiz ha Breiz, au cours des  années 1880 et 1881, des poèmes ou cantiques signés « C. Barz Kerdevot ». Daniel Bernard a établi une liste de ces écrits (Voir ADF 110 J 117 - Fonds Daniel Bernard).

  • « Kimiad ar missioner breizad » dans Feiz ha Breiz du 25 septembre 1880, page 317
  • « Eur c’hlanvour iaouank ha miz du » dans Feiz ha Breiz du 13 novembre 1880, page 373
  • « Rubanou intanvez Guened » pe « eur vam kalonek er bloavez 1870” dans Feiz ha Breiz du 4 décembre 1880, page 397.
  • « E tal Iliz sant Joseph » dans Feiz ha Breiz du 25 décembre 1880, page 419.
  • « Groagez Rama », dans Feiz ha Breiz du 15 janvier 1881, page 19.
  • « Ho pet truez » pe « Ar paour hag ar goanv » dans Feiz ha Breiz du 19 févier 1881, page 59. L’auteur signe désormais uniquement « Barz Kerdevot », sans le C. qui précédait jusque là (peut-être C. pour Caugant).
  • « Glahar ar martolod » pe « Kunz Douarneneniz d’ho person an Aoutrou Pouliquen » dans Feiz ha Breiz du 26 février 1881, page 68.
  • « Kaon ar beourien d’ho zad an Aoutrou Moëlo euz a Gemper” dans Feiz ha Breiz du 19 mars 1881, page 90.

 

3. Puis il écrit dans « AR WIRIONEZ »(ADF 4 Mi 47 – 4)

  • « Malloz d’ar Republik »,  var don « maro markez Pontcalek », n° du 12 novembre 1881 (signé «C. Barz Kerdevot »).
  • « Klem vam eur soudard yaouank maro oc’h ober brezel en Afrik e 1881 », var don « Lez Breiz », n° du 29 octobre 1881 (signé « Barz Kerdevot »).

 

4. On le retrouve enfin en 1886-1887 dans Le Courrier du Finistère

  • « Kimiad an Aotrou Kont Paris, o vont d’an arlu », var ton « Menoziou an Aoutrou Lay, person Perros-Guirrec », daté du 26 juin et paru dans Le Courrier du Finistère du 17 juillet 1886.
  • « Skeuden ma bro karet Breiz Izel », écrit à Paris par « Barz Kerdevot et paru le 28 août 1886.
  • « Le cas du notaire de C* », ou « L’aventure d’un notaire en Bretagne aux élection du mois d’août dernier », texte en français, paru au n° du Le Courrier du Finistère du 1er janvier 1887.
  • « Ar paotr koz », paru au n° du 15 janvier 1887.
  • « Gwerz an Innocented », d’ha vammou Breiz Izel, paru au n° du 2 avril 1887.
  • « Kaon Kemperiz d’an Aoutrou Eskop Nouvel, maro e Kemper d’an 31 a viz mae 1887 », paru au n° du Le Courrier du Finistère du 25 juin 1887.
  • « Son Gouel Mikeal », pe « Ar baourente e Breiz Izel e pad an deirvet Republik », paru au n° du 10 septembre 1887.

etc.

 

Barz Kerdevot dans le dictionnaire d'Ergué