BIBLIOGRAPHIE générale sur Kerdevot

Bibliographie générale sur KERDEVOT

Cette bibliographie cite les ouvrages qui apportent des éléments nouveaux à notre connaissance de Kerdevot. Elle est en construction permanente.

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Marcel Flochlay de GarsalecMarcel Floc'hlay de Garsalec

Un champion cycliste des années 1960
Georges Cadiou retrace sa carrière dans son livre Les Grands cyclistes bretons
Editions Alan Sutton, 2005, p. 92
 
 
 

Marcel Flochlay

Né le 14 janvier 1934 à Laz (29)*.
Décédé le 30 décembre 1998 à Quimper.
 
V.S. Quimpérois. V.S. Scaër.
 
Il fut deux fois champion de Bretagne sur route des Indépendants : en 1961 à Néant-sur-Yvel, et, en 1965, chez lui à Ergué-Gabéric. En 1965, il fut aussi champion de Bretagne des Sociétés, avec le V.S. Scaërois.
 
Mais sa plus belle victoire fut sans doute le Tour du Morbihan, qu’il remporta en 1961
 
Il fut aussi deux fois vainqueur du Triomphe Breton (en 1963 et en 1965), et de la Ronde Finistérienne (en 1965 et 1966).
 
En 1960, il avait réussi un exploit peu commun lors du week-end de la Pentecôte : remporter trois courses en trois jours ! Il gagna en effet coup sur coup le Circuit du Kernic le samedi à Plounevez-Lochrist, le Prix de Caudan le dimanche, et celui de Plonevez-du-Faou le lundi.
 
En 1959, il avait remporté l’étape Le Huelgoat – Douarnenez de l’Essor Breton (4ème au classement général), et en 1961, l’étape de Bourbonne-les-Bains dans la Route de France (3èmeau classement général final de l’épreuve, gagnée par Jean Jourdren).
A son palmarès, il faut encore noter le Circuit de l’Arrée, à Commana à quatre reprises, en 1959, 1962, 1966 et 1968, le Prix de Plounevez-Lochrist en 1959 et 1966, le Prix de Ploemeur en 1959 et en 1967, le Prix de Moëlan-sur-Mer en 1960 et en 1966, le Prix d’Auray en 1960 et 1964, le Prix de Saint-Thois en 1964 et 1966, des victoires à Pont-Croix en 1957, à Lesconil en 1958, à Châteuneuf-du-Faou et à Lanester en 1960, à Loqueffret en 1961, à Concarneau et à Guiscriff en 1962, dans le Circuit de l’Aven à Rosporden en 1963, le Circuit du Kreisker à Saint-Pol-de-Léon et le Circuitdu Poher en 1964, le Grand Prix de Plogastel-Saint-Germain en 1964, et le Grand Prix des Montagnes Noires à Leuhan en 1968.
 
En 1969, pour sa dernière saison, il offre à ses supporters un superbe Circuit de l’Aulne à Châteaulin, se classant quatrième, derrière trois Belges : Eddy Merckx, Eric de Vlaeminck et Jan Stevens !
 
 
Georges Cadiou.
 
 
 
 
 
Extrait de l’article de Pierre Gassot dans Ouest-France du 27 juin 1965
 

Ce fameux circuit de la vallée blanche de 1965

Marcel Flochlay - circuit de la vallée blanche 1965

C’est dans une ambiance indescriptible créée par des centaines de ses supporters que Marcel Floclay a endossé hier, à Lestonan, son second maillot de champion de Bretagne des Indépendants.
A Néant-sur-Yvel, en 1961, le Scaërois avait remporté un championnat que la canicule avait transformé en une véritable hécatombe. Rien de pareil cette fois à Ergué-Gabéric où, comme il fallait s’y attendre, c’est un circuit extrêmement tourmenté qui a provoqué, par ses seules difficultés, l’élimination des concurrents qui s’alignèrent en condition trop précaire.
Mais pour tous ceux qui, il y a huit jours, furent les témoins, tant à Brest et Melgven qu’à Plumélec, de la baisse de forme qui contraignit même par deux fois Marcel Flochlay à l’abandon, le revoir ainsi transformé en si peu de temps fut évidemment une surprise.
Et pourtant, Flochlay ne fut nullement servi par des circonstances exceptionnelles. Prudent durant la toute première moitié de la course, il évita de s’embarquer dans une mauvaise aventure. Marcel Flochlay attendit la première occasion favorable : dans la côte de Pont-Banl, au 125èmekm, lorsque Bonnet, Leignel et Adelisse se dégagèrent du peloton : à Lestonan, Flochlay n’avait plus que 200 mètres de retard sur eux, puis il réduisit son écart dans la longue descente vers Squividant, pour rejoindre enfin le groupe de tête au 135èmekm. L’avance était portée à 1 minute au 155èmekm.
 
(…)
 
Dans le raidillon menant à l’arrivée, Bonnet parut un moment mieux placé, mais Flochlay le déborda irrésistiblement à 50 mètres de la ligne.
Pour lui, ce maillot blanc frappé d’hermine effaçait du même coup tous les malheurs de la semaine passée.
 
(…)
 
Sa victoire ne doit rien au hasard ni à la négligence des autres.
 Déjà à Plouvorn, le jeudi précédant, (…)  le sommeil qui le fuyait depuis quelque temps était brusquement revenu.
Son optimisme et son sens inné de la course firent le reste. « J’ai tout d’abord hésité sur la décision à prendre, mais quand Bonnet, Adelisse et Leignel eurent pris 30 secondes d’avance, je compris que cela pouvait être très dangereux ».
Tout ne fut pourtant pas si facile dans cette poursuite de dix kilomètres, et même après la jonction : « J’ai bien eu du mal à suivre le train pendant quelque temps. Dans les deux côtes d’Ergué-Gabéric, j’étais même régulièrement « décollé », mais je revenais ensuite sur le plat ».
Son sprint victorieux, Marcel Flochlay l’explique de la façon la plus simple qui soit : « Je ne voulais pas aborder la côte de l’arrivée en troisième position… Il suffit que celui qui vous précède fasse un écart, et il devient impossible de revenir sur le coureur de tête… Bonnet a paru un moment mieux placé que moi, mais je pense avoir gagné assez nettement ». Sans aucun doute, mais derrière les écarts s’étaient considérablement amenuisés.
 

 


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Pélerinage des Quimpérois à Kerdévot (1870)

 

Ce texte est la traduction d’un article intitulé « Kemperiz e Kerzevot » et publié par le journal Feiz ha Breiz en 1870 (numéro 296, daté du 1er octobre, pages 277-278). Il relate le pèlerinage effectué par des Quimpérois à Kerdevot le 20 septembre 1870, alors que les évènements se précipitaient autour de Paris assiégée par les Prussiens. L’article est signé « Ur c’hrouadur da Intron Varia Kerzevot » (un enfant de Notre-Dame de Kerdevot), et le post-scriptum est de la main de Goulven Morvan, le prêtre nommé par l’évêché pour lancer et gérer ce journal.

 

« La France est sauvée ! ». Voilà les paroles d’une mère chrétienne à ses enfants quand elle s’en revint de Kerdevot, le 20 de ce mois. « La France est sauvée ! » quand enfin nous sommes venus faire appel à Notre-Dame.

Que s’est il donc passé de nouveau à Kerdevot, le 20 de ce mois ? Quoi ? Quelque chose qui est susceptible de donner de la confiance à ceux qui l’avaient presque perdue. Voici un petit mot sur cette belle journée.

Des Quimpérois, épouvantés par les pertes successives de nos soldats, affligés au fond de leur cœur de la défaite de leurs enfants, de leurs compatriotes, se sont massés au pied des autels, ont rempli tous les soirs l’église de Saint Corentin. Plus nombreux que jamais, ils se sont agenouillés pour recevoir la communion ; ils ont cherché partout la bénédiction du ciel, et le ciel semblait toujours rester sourd à leurs prières.

Alors, quelques dames bien connues pour leur haut rang ont pensé que Kerdevot était la chapelle où la Vierge est le plus aimée en ce pays. Il leur est venu à l’esprit que Notre Dame de Kerdevot avait fait cesser la peste dans le pays d’Elliant et ses alentours il y a plusieurs siècles. Il leur est revenu qu’on trouve encore des gens qui ont été guéris par miracle dans cette chapelle sainte : une fille d’Edern, muette depuis huit ans, a retrouvé la parole le jour du grand pardon devant des milliers de personnes, c’était en 1849. Un autre, infirme depuis longtemps, a retrouvé la marche. Et beaucoup d’autres n’ont reçu plein de grâces rien qu’en mettant leur confiance en la Vierge. Que font donc les grandes dames de Quimper ? Elles firent le voeu d’aller en pèlerinage à Kerdevot et d’y faire dire une messe pour tous les soldats de France.

Dans l’heure, tout Quimper apprend le vœu avec le plus grand enthousiasme. Sans tarder, avec l’argent de la messe, c’est plus de 80 francs qui sont collectés pour la chapelle. Le Curé de Saint Corentin, qui dans toutes ses missions n’a jamais oublié de prêcher à ses frères l’amour qu’ils doivent porter à la Vierge, annonça, lors du prône de la grand’ messe, le vœu qu’avaient fait ses paroissiens d’aller faire pardon à Kerdevot le 20 Septembre.

Le mardi à cinq heures du matin, les Quimpérois sont sur pied. Depuis la Croix de l’Hôpital, le lieu du rendez-vous, ils s’avancent, chacun dans son groupe, vers le Grand Ergué, le chapelet en mains.

Je ne vous parle pas de l’air vif du matin, des trois lieues qu’il y avait à parcourir avant d’arriver à Kerdevot, du silence général, du grand âge de beaucoup de dames qui avaient quitté leur maison à jeun. La hâte qu’elles avaient toutes de voir Kerdevot leur faisait oublier leurs peines.

Vers sept heures et demi, beaucoup de pèlerins arrivent pour suivre la première messe et l’église, qui peut contenir jusqu’à 900 personnes, est déjà trop petite. Chacun, le chapelet à la main, plusieurs, un cierge dans l’autre, tous agenouillés à même la pierre, tous ont les yeux fixés sur l’image de la Vierge Marie ou sur son autel, qui n’a pas d’égal dans l’évêché de Quimper. Plus de cent personnes communient à cette messe, et à peine est-elle terminée qu’ils entonnent aux quatre coins de la chapelle, une salutation à la Vierge Marie dans le plus beau des chants. Oui, à vrai dire, ce chant était un triomphe et, pour la première fois dans ma vie, j’ai été porté à croire qu’il était possible de chanter en ce pays aussi bien que dans d’autres, connus pour leurs chœurs. Tous donnaient l’impression d’être déjà vainqueurs de nos ennemis ; ils donnaient l’impression de tenir dans leurs mains la vie du dernier Prussien.

A neuf heures et demie, quand commence la seconde messe, celle pour les soldats, plus personne ne peut s’agenouiller dans la chapelle, et les deux cent personnes qui s’approchèrent pour communier, ne purent s’approcher qu’avec beaucoup de difficulté. A la fin de cette messe, comme s’ils avaient déjà obtenu satisfaction à toutes leurs demandes, ils chantèrent de tout leur cœur le Magnificat, ce merveilleux cantique laissé entre nos mains par notre mère elle-même et dès lors, on n’entendit plus que des chants dans la chapelle toute la journée.

Les treize cents ou quatorze cents personnes venues à Kerdevot se retirèrent petit à petit. Leur cœur réjoui, avec l’espoir, comme le disait une des dames de Quimper, d’entendre le jour même une bonne nouvelle.

Celle-ci est venue sans tarder, le corps d’armée du général Fritz a été battu par notre général Vinoy, le jour même du pèlerinage des Quimpérois à Kerdévot.

La Vierge Marie écouta ce jour-là ses enfants, elle ne cessera plus de les écouter jusqu’à ce que ce cri d’une mère de famille ne devienne réalité : « La France est sauvée ! »

Un enfant de N.D. de Kerdévot

Le 27 du mois il y a eu à Kerdevot un pèlerinage encore plus beau que celui du 20. Le mardi 20 septembre, il n’y avait à Kerdevot que des Quimpérois, le mardi 27 il y avait en plus les gens du Grand Ergué et des paroisses alentours. Il y avait ce jour-là entre trois et quatre mille pèlerins et il y a eu entre cinq et six cents communiants.

 

Goulven Morvan
 
 
 

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